M. Colloghan
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dimanche 17 avril 2016

Cooperativas y autogestión obrera

En busca de Utopia


Sam Gindin*

Este año se cumple el quinto centenario de la Utopia de Tomás Moro, el libro que introdujo el término “utopía” en el pensamiento radical en los primeros días del capitalismo. En la historia de Moro, un personaje de ficción declara que “siempre que haya propiedad privada y el dinero sea la medida de todas las cosas, muy difícilmente será posible para una comunidad gobernarse de forma justa o feliz”. Quinientos años después, esta idea –que la propiedad privada de los medios de producción es la barrera fundamental para un mundo mejor– tiene mucho predicamento en la izquierda, y son muchos los que apelan a una economía basada en el control directo de los trabajadores y de la comunidad.

samedi 5 mars 2016

Les défis démocratiques de la transition écologique et énergétique

Par Richard Neuville

Dans sa critique du déficit démocratique du système parlementaire, André Gorz pointait avec clairvoyance l’écueil du bureaucratisme qui ne pourra être évité que par un éco-socialisme efficace et réaliste reposant sur des réformes révolutionnaires graduelles. Il mettait également en exergue les limites de la démocratie parlementaire et estimait que si : « Le suffrage donne le droit de gouverner, il n’en donne pas le pouvoir » (Gorz, 1975: 72). Pourtant la mystification du concept de démocratie indirecte tend à se perpétuer en déniant tout exercice de pouvoir populaire sur l’organisation de la société, en ne laissant aux citoyen-ne-s que la possibilité de désigner leurs représentant-e-s tous les cinq ans. Ainsi, les intérêts suprêmes de l’Etat capitaliste sont bien préservés (Munster, 2008).

dimanche 7 février 2016

Expériences de contrôle ouvrier au Venezuela et Etat bolivarien




Nicolas Johansson-Rosen*

D’après les dernières données mises à la disposition par la Superintendance Nationale des Coopératives (SUNACOOP) , le Venezuela comptait en 2010 près de 74.000 coopératives, des centaines d’entreprises d’importance majeures cogérées par l’Etat et les travailleurs, et plusieurs milliers d’EPSC  (Empresas de Propiedad Social Comunal), des entreprises communales autogérées ou cogérées entre l’Etat et les travailleurs produisant avant tout dans l’intérêt de la communauté[1]. Comment un  pays autrefois dominé par le néolibéralisme a-t-il pu réaliser une telle avancée vers cette émancipation de sa classe ouvrière?

lundi 18 janvier 2016

Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" le 4 février à l'IHEAL



Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" : Autogestion ouvrière et entreprises récupérée en Argentine (les éditions Syllepse), écrit par Andres Ruggeri, anthropologue et sociologue à l'Université de Buenos Aires le JEUDI 4 FEVRIER (de 18 à 20 h).

L'évènement est co-organisé par l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine (IHEAL) et la maison d'éditions Syllepse, se déroulera dans l'amphithéâtre de l'institut.

La présentation sera animée par :

Andrés Ruggeri, l'auteur du livre, anthropologue et sociologue à l’Université de Buenos Aires. Compagnon de lutte des entreprises récupérées, il coordonne depuis 2002 le programme universitaire «Facultad Abierta» qui s’est spécialisé dans la recherche, le soutien et le conseil aux entreprises récupérées

Richard Neuville, co-auteur de la préface du livre, syndicaliste, militant altermondialiste, animateur de l’association  pour l’autogestion et membre du comité international de « l’économie des travailleurs ».

Maxime Quijoux, docteur en sociologie de l'IHEAL-CREDA, chargé de recherche au CNRS, au sein du laboratoire Printemps, et auteur du livre Néolibéralisme et autogestion. L’expérience argentine (les éditions de L’IHEAL).

mardi 27 octobre 2015

Coopératives contre capitalisme

Lorsqu’une entreprise fait faillite ou est volontairement fermée par ses propriétaires, le chômage n’est pas l’avenir inéluctable auquel sont condamnés ceux qui y travaillent. Une autre issue est parfois possible : la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l’émergence d’une entreprise sans patron.

Une nouvelle démocratie sociale se dessine alors dans laquelle la production n’est plus soumise au profit. Une nouvelle façon de produire et de consommer s’invente. Avec Coopératives contre capitalisme, l’auteur nous propose un tour d’horizon de ces nouvelles coopératives, en France, en Grèce, en Italie et en Espagne. Benoît Borrits démontre, exemples et chiffres à l’appui, que loin d’être un handicap, une entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu’une société de capitaux.

samedi 10 octobre 2015

Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s


Par Richard Neuville



 « Une partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l'emploi et à l'augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d'aller au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien de subordination que leur a assigné la société » (Zibechi, 2010).



Le mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit dans une tradition de luttes pour « l’émancipation économique et sociale »[1]. Il puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif puissant. Tout au long de son existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en Uruguay[2] (Guerra, 2013 : 28).

lundi 5 octobre 2015

Ardelaine : une « coopérative de territoire » en Ardèche

Par Richard Neuville


« Ardelaine est née d’un double défi : celui de relancer une dynamique économique autour de la revalorisation d’une ressource délaissée (la laine) en milieu rural désertifié ; et celui de faire la démonstration qu’un groupe humain déterminé et solidaire, sans moyens financiers et sans compétences dans le domaine concerné au départ, est capable de créer une entreprise » (Barras, 2001).

L’histoire d’Ardelaine commence en 1972 avec, d’une part, la découverte d’une ancienne filature de laine située à Saint-Pierreville, dans le centre de l’Ardèche et, d’autre part, le constat que les producteurs ardéchois ne trouvent plus d’acheteurs pour leur laine qu’ils sont contraints de jeter. Dès lors, une véritable aventure humaine s’engage qui se prolonge encore aujourd’hui. Les promoteurs du projet sont déjà engagés sur un chantier de réhabilitation d’un hameau en ruine à Balazuc dans le sud de l’Ardèche depuis 1970 1. Mais ils prennent conscience que si la restauration du patrimoine est importante, il est nécessaire de créer des activités économiques pour faire revivre le pays. Ils décident alors de créer une coopérative pour revaloriser les laines de pays sur le site de l’ancienne filature.

mercredi 16 septembre 2015

Des lignes de bus à des « tarifs populaires » autogérées par les chauffeurs





Le journal l’Âge de Faire, n° 99 – Juillet-Août 2015, a repris l’article de Richard Neuville publié par le site Bastamag le 9 mars 2015 :  http://www.bastamag.net/ABC-Cooperative-gestion-ouvriere
(Voir ci-dessous)

L’article initial avait été rédigé, dans une version légèrement différente, sous le titre « ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes » pour le site de l’association : http://www.autogestion.asso.fr/?p=4931 (19 février 2015).

« Se passer de patron? Chiche ! ». Le 26 septembre à GRAULHET (81




Créé en 2011, le Collectif Marinaleda 81 a, pour son coup d’essai, fait venir Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire de Marinaleda, une bourgade andalouse près de Séville. Un coup de maître : plus de huit cents personnes venues de toute la région ont participé à l’une ou l’autre des activités prévues au programme, voire à toutes ! Le débat central tournait autour des questions suivantes : ce modèle politique est-il transposable ? Avec quelle prise en compte des questions environnementales ?
Ce succès en appelant d’autres, en septembre 2012, nous avons discuté autour de l’expérience de la Coopérative Intégrale Catalane puis, en septembre 2013, l’autogestion municipale et la démocratie active étaient au centre de la réflexion et des débats.

jeudi 3 septembre 2015

Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia





V Encuentro “La Economía de Trabajadores-Trabajadoras”
Venezuela – Falcón - Península de Paraguaná - Punta Cardón
Del 22 al 26 de Julio de 2015
Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia

Intervención de Richard Neuville, Asociación para la autogestión

La crisis financiera de 2007 tuvo repercusiones económicas muy importantes en el mundo y tocó particularmente Europa. La crisis económica de 2008 fue la más violenta desde el 1929 y se caracteriza por su duración. Afectó en primer lugar las clases laboriosas y populares con despidos masivos que engendran una desocupación de masa y un desarrollo inédito de la precariedad y la flexibilidad. Esa crisis fue instrumentalizada para justificar la ofensiva de las clases dominantes en un centro del capitalismo y en la periferia próxima (algunos países de Europa del Sur y del Este). En Francia, las multinacionales persiguieron su movimiento de concentración y se aprovecharon de la situación para aumentar las des-localizaciones y los planes de destrucción de puestos de trabajo. Los trabajadores reaccionaron y lucharon para preservar sus empleos. Después de un proceso de luchas defensivas, ciertos equipos sindicales y de trabajadores pusieron en debate la cuestión de la recuperación de las empresas. Hoy, Francia se caracteriza como el país europeo en el cual se encuentra el mayor número de empresas recuperadas por los trabajadores.

Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » : Elargir l’internationalisation du processus et préciser le concept


Par Benoît Borrits et Richard Neuville


La Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » s’est tenue fin juillet au Venezuela. Si elle marque un saut qualitatif et quantitatif important, ces rencontres doivent approfondir l’internationalisation d’un processus encore majoritairement latino-américain. Un effort tout particulier devra être fait dans les prochains mois sur la définition du concept d’Économie des travailleurs ainsi que de son rôle dans la perspective de la transformation sociale de l’économie. Des objectifs qu’une prochaine rencontre européenne devra mettre en œuvre.

mercredi 15 juillet 2015

« Economie des travailleur-se-s » : une délégation française sera présente au Venezuela



Communiqué de l’association pour l’autogestion


La Ve rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015.  

Initiées par des universitaires du programme « Faculté ouverte » de la Faculté de philosophie et de lettres de l‘Université de Buenos Aires (Argentine), les deux premières éditions se sont tenues en 2007 et 2009 à Buenos Aires. La 3e rencontre a eu lieu à l‘Université autonome métropolitaine et l‘unité Xochimilco (UAM-X) à Mexico en 2011. Enfin, la 4e édition s'est déroulée à João Pessoa dans l'université fédérale de Paraiba (Brésil) en juillet 2013.


samedi 25 avril 2015

Los Jugos Suin ahora vienen con el sabor de los trabajadores

Llegaron a tener 360 empleados. Pero quedaron 22, en la quiebra, y conformaron una cooperativa para reactivar una fábrica de jugos que había sido vaciada. Sin dinero para operar, se financiaron vendiendo cartones y hoy producen 1,8 milliones de botellas de jugos por mes.

Por Gabriel Martín

La pulcritud de la planta de Lanús Oeste es absoluta y estricta. El único sonido que musicaliza la jornada laboral es el de la máquina que acomoda las botellas plásticas que, en una fila sin fin, son rellenadas con jugos a ritmo constante.

La lucha de los trabajadores de Curt-Impex

En 2012, los trabajadores de la empresa de cueros y pieles Curt-Impex SA tuvieron que enfrentarse a una fábrica vacía, endeudada y sin clientes. Hoy, cuentan su historia que ya sigue el camino de la lucha y está pronta a convertirse en Cooperativa de Trabajo.

Por Pilar Gutiérrez, para Tiempo Argentino 

Trascurría el año 2012, y sin previo aviso, los 35 operarios pertenecientes a la fábrica de Curt-Impex SA dejaron de percibir su salario semanal, se quedaron sin vacaciones y aguinaldo, y se encontraron con que los dueños de la empresa habían dejado completamente acéfala la producción y elaboración diaria de cueros.

jeudi 9 avril 2015

Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de l'autogestion

Notes de lecture de Didier Epsztajn

Dans leur préface, Richard Neuville et Nils Solari, reviennent, entre autres, sur la situation en Argentine dans les années 2000, le « Que se vayan todos ! », les expériences des entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Ils soulignent qu’Andrés Ruggeri et l’équipe Facultad Abierta livrent « une version distanciée du phénomène, en présentant à la fois ses conquêtes et ses réussites, mais surtout, sans oublier d’énoncer l’ensemble des contraintes et des contradictions qui le traversent ». Ils parlent des « Rencontres internationales de l’économie des travailleurs », de la nécessité des échanges et des transmissions d’expérience, « Car les mouvements de reprise d’entreprises se déploient non seulement dans la pratique, mais ils sont également porteurs de théorie »…

Souscription Ve Rencontre internationale de « l’Économie des travailleur-ses » au Venezuela

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des 
travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de 
l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo  
au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015.

Initiées par l‘Université de Buenos Aires (Argentine), les précédentes 
éditions ont eu lieu en 2007 et 2009 à Buenos Aires, en 2011 à Mexico 
et en 2013 à João Pessoa au Brésil.

samedi 7 mars 2015

Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs

Par Richard Neuville
 

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de l’usine nationalisée VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015 (Voir la convocation en castillan et en français en pièce jointe). Elle revêtira un caractère particulier au regard des expériences en cours et de la nature, bien qu'en crise, du pouvoir dans ce pays. Ainsi, le comité d'organisation local est notamment animé par le Comité national pour le contrôle ouvrier et le Front national de lutte de la classe ouvrière, ainsi que par des travailleur-se-s engagé-e-s dans les expériences concrètes de contrôle ouvrier ou de cogestion, bien distinctes de celles des entreprises récupérées argentines, brésiliennes, uruguayennes ou européennes, autonomes des états. Ce sera donc l'occasion de revisiter les concepts d'autogestion, de gestion ouvrière, de cogestion, de contrôle ouvrier, de coopérativisme, d'entreprises de production sociale (spécifiques au Venezuela) à partir de la praxis, une confrontation indispensable entre la théorie et la pratique dans la perspective d'une actualisation de ces débats. Tout comme la relation dialectique et la confrontation entre pouvoir étatique et autonomie du mouvement populaire qui devrait être au cœur des débats.

lundi 23 février 2015

Evolutions des récupérations d'entreprises par les travailleur-se-s en Amérique latine

Assemblée générale du 14 février 2015

Intervention de Richard Neuville

Débat : Amérique latine et rencontres de l’économie des travailleur-se-s

* Evolutions en cours au niveau des récupérations d’entreprises par les travailleurs en Argentine, au Brésil et en Uruguay.
* Bilan des rencontres européenne, sud-américaine et nord-centre américaine de l’économie des travailleurs tenues en 2014 et perspectives pour la rencontre internationale biennale à Punto Fijo en juillet 2015.

Brève introduction au débat :

Au cours de l'année 2014, nous avons publié plusieurs articles sur les évolutions en cours en termes de récupérations d'entreprises en Amérique du Sud et les rencontres de l'économie des travailleur-e-s.
Pour rappel, on définit une entreprise récupérée par les travailleurs (ERT), comme « un processus social et économique qui présuppose l'existence d'une entreprise antérieure, qui fonctionnait sous le modèle d'une entreprise capitaliste traditionnelle, dont le processus de faillite, de fermeture ou sa non-viabilité, a conduit les travailleurs à la lutte pour sa mise fonctionnement sous des formes autogestionnaires » (Ruggeri : 2005).
Il ne s'agit pas ici de dresser une présentation exhaustive des processus mais d'en dégager les éléments saillants. Des liens renvoyés à des articles plus développés sont indiqués.

dimanche 15 février 2015

ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes


Bus d'ABC Coop - Colonia del Sacramento
Par Richard Neuville
La ville de Colonia del Sacramento est surtout connue pour la richesse de son patrimoine historique, qui lui a permis d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995. Elle fut fondée en 1680 par les portugais et appartint successivement au Portugal, à l'Espagne et au Brésil avant de devenir le chef-lieu de département de Colonia lors de l'indépendance de l'Uruguay en 1825. Plus ancienne ville de l'Uruguay, elle a la particularité d'être située au sud-ouest du pays, sur la rive septentrionale du Rio de la Plata en face de Buenos Aires, à une heure de traversée en car-ferry. Outre son caractère touristique dû à son charme architectural et urbanistique, elle est également une ville de transit entre Buenos Aires et Montevideo. Au hasard des déambulations dans le centre-ville, l'oeil du visiteur ne manque pas d'être interpellé par la vision d'autobus rouge et noir ornés d’énormes inscriptions latérales « GESTIÓN OBRERA » desservant la ligne qui relie le centre historique et le quartier Real San Carlosi.

mercredi 17 décembre 2014

Quand les entreprises récupérées s'organisent par branche professionnelle, l'exemple argentin de « Red Gráfica cooperativa »

Par Richard Neuville
Dès 2001, les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) en Argentine ont ressenti le besoin de se fédérer au sein d'organisations spécifiques. A cela au moins deux raisons, elles n'étaient pas ou peu soutenues par les organisations syndicales (à l'exception de l'Union ouvrière métallurgique de Quilmes et, plus tardivement, la fédération de l'imprimerie de Buenos Aires) et elles ne se sentaient pas représentées par le mouvement coopératif traditionnel. Elles devaient donc se doter d'une forme de représentation susceptible d'être un interlocuteur crédible face aux pouvoirs publics mais également pour développer des liens organiques entre elles. A l'époque, le  Mouvement national des entreprises récupérées (MNER) joua un rôle prépondérant dans la transmission d'expériences et la solidarité avec les nouvelles coopératives, ce qui leur a permis d'acquérir une plus grande visibilité sociale, politique et médiatique. Entre 2002 et 2004, l'importante vague de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s en a largement bénéficié et son intervention a été dans bien des cas décisive.