M. Colloghan

dimanche 17 avril 2016

Cooperativas y autogestión obrera

En busca de Utopia


Sam Gindin*

Este año se cumple el quinto centenario de la Utopia de Tomás Moro, el libro que introdujo el término “utopía” en el pensamiento radical en los primeros días del capitalismo. En la historia de Moro, un personaje de ficción declara que “siempre que haya propiedad privada y el dinero sea la medida de todas las cosas, muy difícilmente será posible para una comunidad gobernarse de forma justa o feliz”. Quinientos años después, esta idea –que la propiedad privada de los medios de producción es la barrera fundamental para un mundo mejor– tiene mucho predicamento en la izquierda, y son muchos los que apelan a una economía basada en el control directo de los trabajadores y de la comunidad.

samedi 16 avril 2016

Grèce/Europe : Impasses et questions stratégiques



Par Bruno Della Sudda, Arthur Leduc, Richard Neuville*

Cet Article a été publié dans la revue ContreTemps n°29, avril 2016, p.128-137.

Á l'aune du désastre du 13 juillet et des résultats électoraux du 20 septembre, était-il justifié de tant espérer après la retentissante victoire électorale de Syriza en janvier 2015 ? Pour nous, c'est oui.
Et si l'on doit retenir un seul élément de justification d'une telle réponse, c'est bien la victoire éclatante du Non au référendum du 5 juillet, qui avait suscité mépris et effroi parmi les élites des pays membres de l'UE.
Un Non qui fait écho à celui de 2005 en France et aux Pays-Bas : un Non de gauche, massif dans le monde du travail et la jeunesse. Un Non qui a couronné une campagne hautement significative, basé sur le ressort -inexploité depuis janvier, nous y reviendrons car c'est pour nous fondamental- d'une intense mobilisation citoyenne et populaire et d'une politisation profonde de la société grecque.

Nuit debout, Place de la République



Benoît Borrits

Près de deux semaines après le lancement de Nuit debout, le mouvement semble prendre racine, s’inscrire dans le temps et se démultiplier. En toile de fond, la revendication du retrait de la loi Travail, retrait souhaité par une majorité de citoyen-nes. Cette société, rongée par le chômage et la précarité, a les plus grandes difficultés à se mobiliser dans des grèves et à s’opposer à une classe politique majoritairement acquise à la « réforme ». D’où ce mouvement de citoyen-nes décidé-es à apparaître en pleine lumière et qui pose d’office la perspective d’une vraie démocratie. 

lundi 21 mars 2016

Quelques réflexions, autocritiques et propositions sur le processus de changement en Bolivie



par Pablo Solón   (*)

Que s'est il passé ? Comment en sommes nous arrivés là ?  Qu'est il arrivé avec le processus de changement qui il y a plus de 15 ans conquit sa première victoire avec la guerre pour l'eau ? Pourquoi un conglomérat de mouvements qui voulaient changer la Bolivie finirent piégés par un référendum pour que deux personnes puissent être rééligibles en 2019 ?


Catalogne : Candidatura d'Unitat Popular (CUP), une organisation « assembléiste » et indépendantiste



Par Richard Neuville

Dans cet article, nous présentons d’abord succinctement l’organisation (qui est méconnue en France et y compris dans nos milieux) et poursuivons sur son positionnement dans le processus vers l’indépendance de la Catalogne.

Démarche politique et organisation

La Candidatura d'Unitat Popular (CUP) est une organisation politique « assembléiste » asamblearia, municipaliste, anticapitaliste et indépendantiste, écologiste et féministe. En partant du niveau municipal, elle se fixe pour objectif la « construction des pays catalans (Països Catalans)[1] indépendants, socialistes, écologiquement soutenables, territorialement équilibrés et libérés des formes de domination patriarcale »[2]. Elle est organisée en assemblées locales (échelon municipal), territoriales (Comarques)[3] et nationale.

lundi 7 mars 2016

L’élection présidentielle est-elle compatible avec la démocratie ?

LE RESEAU POUR L'AUTOGESTION, LES ALTERNATIVES, L'ALTERMONDIALISME, L'ECOLOGIE ET LE FEMINISME
vous invite à participer à une réunion publique sur le thème  
L’élection présidentielle est-elle compatible avec la démocratie ?
RENDEZ-VOUS LE 2 AVRIL à 14H  
à l’AGECA, 177 rue De Charonne -75011 Paris (métro Alexandre Dumas)

samedi 5 mars 2016

Les défis démocratiques de la transition écologique et énergétique

Par Richard Neuville

Dans sa critique du déficit démocratique du système parlementaire, André Gorz pointait avec clairvoyance l’écueil du bureaucratisme qui ne pourra être évité que par un éco-socialisme efficace et réaliste reposant sur des réformes révolutionnaires graduelles. Il mettait également en exergue les limites de la démocratie parlementaire et estimait que si : « Le suffrage donne le droit de gouverner, il n’en donne pas le pouvoir » (Gorz, 1975: 72). Pourtant la mystification du concept de démocratie indirecte tend à se perpétuer en déniant tout exercice de pouvoir populaire sur l’organisation de la société, en ne laissant aux citoyen-ne-s que la possibilité de désigner leurs représentant-e-s tous les cinq ans. Ainsi, les intérêts suprêmes de l’Etat capitaliste sont bien préservés (Munster, 2008).

lundi 22 février 2016

A Barjac, pour en finir définitivement avec les hydrocarbures non conventionnels !



Hasard du calendrier (à deux jours près), les populations du couloir rhodanien, des Cévennes, du Vivarais, de l’Hérault et au-delà se mobiliseront massivement le dimanche 28 février à Barjac (Gard), cinq après avoir réussi une démonstration de force (près de 20 000 participant-e-s) à Villeneuve de Berg (Ardèche), qui contraignit le gouvernement Fillon à légiférer pour interdire la fracturation hydraulique[1].

En 2011, poursuivant la mobilisation malgré l’adoption de la loi du 13 juillet 2011, les collectifs pressèrent le pouvoir à annuler trois permis (Montélimar, Nant et Villeneuve de Berg) par arrêté du 12 octobre. Cette décision intervint suite à une visite de Nicolas Sarkozy en Ardèche quelques jours plus tôt et fut probablement prise pour désamorcer la mobilisation dans l’épicentre de la mobilisation en France.

samedi 20 février 2016

Construire le Buen Vivir-Sumak Kawsay



Par Alberto Acosta *
(Traduction Richard Neuville) 

En partant d’une critique rénovée de l’idée de développement, l’Amérique latine a engagé un processus intéressant pour renouer avec ses origines. D’un coté, elle maintient et récupère une tradition historique de critiques et de questionnements sur le développement, mais élaborés et présentés depuis longtemps, ces réflexions n’ont pas été actualisées et ont été menacées par l’oubli. De l’autre, de nouvelles conceptions émergent, elles émanent des peuples autochtones et des nationalités ancestrales de l’Abya Yala et se complètent avec des apports provenant d’autres régions de la Terre.

dimanche 7 février 2016

Saillans, une enclave démocratique ?

Alixe Poncelin *

Depuis mars 2014, une liste collégiale gouverne la commune de Saillans, dans la Drome.

Origine de la liste collégiale
Au début des années 2010, le village de Saillans a connu une forte mobilisation contre l’installation d’un supermarché sur son territoire.
La communauté de communes avait prévu de vendre à prix coûtant un des terrains viabilisés de la zone d’activités commerciales pour la construction d’une supérette – en contradiction avec l’objectif d’aide à l’installation d’artisans. Les habitants et les touristes se sont donc mobilisés au sein d’un collectif, comptant jusqu’à mille adhérents, et la supérette n’a jamais vu le jour.

Expériences de contrôle ouvrier au Venezuela et Etat bolivarien




Nicolas Johansson-Rosen*

D’après les dernières données mises à la disposition par la Superintendance Nationale des Coopératives (SUNACOOP) , le Venezuela comptait en 2010 près de 74.000 coopératives, des centaines d’entreprises d’importance majeures cogérées par l’Etat et les travailleurs, et plusieurs milliers d’EPSC  (Empresas de Propiedad Social Comunal), des entreprises communales autogérées ou cogérées entre l’Etat et les travailleurs produisant avant tout dans l’intérêt de la communauté[1]. Comment un  pays autrefois dominé par le néolibéralisme a-t-il pu réaliser une telle avancée vers cette émancipation de sa classe ouvrière?

Desenlaces del ciclo progresista

Claudio Katz

El 2015 concluyó con significativos avances de la derecha en Sudamérica. Macri llegó a la presidencia de Argentina, la oposición obtuvo la mayoría en el parlamento venezolano y persisten las presiones para acosar a Dilma en Brasil. También hay campañas de los conservadores en Ecuador y habrá que ver si Evo obtiene un nuevo mandato en Bolivia.

¿En qué momento se encuentra la región? ¿Concluyó el periodo de gobiernos distanciados del neoliberalismo? La respuesta exige definir las peculiaridades de la última década.

“No se puede transformar la realidad radicalmente solo desde una lógica institucional”



Entrevista a Franck Gaudichaud, investigador y docente, editor del libro “América Latina. Emancipaciones en construcción”

Resumen, Chile


A fines del 2015, el investigador y docente Franck Gaudichaud publicó en Chile el libro “América Latina. Emancipaciones en construcción”

(http://americaenmovimiento.cl/america-latina/), el cual consiste en una compilación de textos de distintos autores, respecto al devenir de diversas iniciativas políticas desarrolladas en nuestro continente. Venezuela, Colombia, Chile, Argentina, Ecuador, Uruguay, México, Brasil y Bolivia están presentes a partir de estos relatos, introducidos por un estudio general del compilador. A partir de la lectura de esta obra, Resumen conversó con él y aquí está el registro.

lundi 18 janvier 2016

Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" le 4 février à l'IHEAL



Présentation-débat autour du livre "Occuper, Résister, Produire" : Autogestion ouvrière et entreprises récupérée en Argentine (les éditions Syllepse), écrit par Andres Ruggeri, anthropologue et sociologue à l'Université de Buenos Aires le JEUDI 4 FEVRIER (de 18 à 20 h).

L'évènement est co-organisé par l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique latine (IHEAL) et la maison d'éditions Syllepse, se déroulera dans l'amphithéâtre de l'institut.

La présentation sera animée par :

Andrés Ruggeri, l'auteur du livre, anthropologue et sociologue à l’Université de Buenos Aires. Compagnon de lutte des entreprises récupérées, il coordonne depuis 2002 le programme universitaire «Facultad Abierta» qui s’est spécialisé dans la recherche, le soutien et le conseil aux entreprises récupérées

Richard Neuville, co-auteur de la préface du livre, syndicaliste, militant altermondialiste, animateur de l’association  pour l’autogestion et membre du comité international de « l’économie des travailleurs ».

Maxime Quijoux, docteur en sociologie de l'IHEAL-CREDA, chargé de recherche au CNRS, au sein du laboratoire Printemps, et auteur du livre Néolibéralisme et autogestion. L’expérience argentine (les éditions de L’IHEAL).

lundi 21 décembre 2015

Bouleversement politique considérable dans l’État espagnol



Les élections générales (Congrès et Sénat) ont vu une augmentation significative de la participation puisqu’elle s’élève à 73,2% (+4,26% par rapport à 2011), ce qui correspond à 683 000 électeur-trice-s supplémentaires. Les résultats révèlent un bouleversement  important du paysage politique dans le pays avec trois enseignements principaux : fin de la domination du bipartisme, émergence de nouvelles forces politiques : Podemos (et ses alliés) et Ciudadanos à l’échelle du pays, marginalisation de Izquierda Unida.