M. Colloghan
Affichage des articles dont le libellé est Notes de lecture. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Notes de lecture. Afficher tous les articles

jeudi 9 avril 2015

Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de l'autogestion

Notes de lecture de Didier Epsztajn

Dans leur préface, Richard Neuville et Nils Solari, reviennent, entre autres, sur la situation en Argentine dans les années 2000, le « Que se vayan todos ! », les expériences des entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Ils soulignent qu’Andrés Ruggeri et l’équipe Facultad Abierta livrent « une version distanciée du phénomène, en présentant à la fois ses conquêtes et ses réussites, mais surtout, sans oublier d’énoncer l’ensemble des contraintes et des contradictions qui le traversent ». Ils parlent des « Rencontres internationales de l’économie des travailleurs », de la nécessité des échanges et des transmissions d’expérience, « Car les mouvements de reprise d’entreprises se déploient non seulement dans la pratique, mais ils sont également porteurs de théorie »…

mardi 22 juillet 2014

"Propriété et expropriations - Des coopératives à l'autogestion généralisée"*



Textes de Karl Marx et Friedrich Engels présentés par Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka (Syllepse - 2013).
  
Pourquoi revenir aujourd’hui sur les coopératives à travers des textes de Marx et Engels alors qu’ils sont jugés indifférents voire hostiles à cette question ?
Dans une longue introduction, Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka montrent qu’il serait temps de ne plus lire chez nos deux barbus ce qui ne s’y trouve pas et au contraire d’y lire ce qui est un élément constitutif de leur pensée : une attention permanente à ce qui naissait dans le mouvement ouvrier. Ils ne pouvaient pas ne pas s’intéresser aux coopératives, qui furent au centre de polémiques sur la stratégie anticapitaliste. Et leur appréciation fut positive.

samedi 12 octobre 2013

Une notion à approfondir, celle de « pouvoir populaire constituant »

Note de lecture de Didier Epsztajn* relative au livre de Franck Gaudichaud "Chili 1970-1973 - Mille jours qui ébranlèrent le monde", dont nous avions annoncé la parution le mois dernier.

Comme l’indique Michael Löwy, dans son introduction : « Il est rare de lire un travail porté par autant de conviction dans l’effort pour donner la parole à celles et ceux « d’en bas », en rupture avec les visions traditionnelles, essentiellement institutionnalistes, de la tragique mais passionnante expérience chilienne ». Le travail de Franck Gaudichaud sur « la tentative de créer, à partir des bases, un embryon de « pouvoir populaire », un début de « pouvoir constituant » comme il le nomme » est une indispensable exploration pour analyser, tenter de comprendre, discuter les situations socio-politiques et leurs contradictions, les possibles ouverts et les orientations politiques qui s’y affrontèrent… 

mercredi 25 septembre 2013

Chili : Quand les tueurs ont assassiné l’espoir

Note de Didier Epsztajn

Ce recueil est composé d’un texte de Franck Gaudichaud « Dialectiques révolutionnaires : les luttes pour le pouvoir populaire et le gouvernement Allende » et de « documents montrant le pouvoir populaire en action ou en débat, souvent en tension et qui redonne quelques fragments des espoirs, discours, illusions, conflits de ces mille jours à « l’heure des brasiers » ».

Je ne présenterai que quelques points du texte d’ouverture. Une remarque préalable, le vocabulaire pourra surprendre les plus jeunes des lectrices et des lecteurs. Sur ce vocabulaire courant dans les années soixante-dix du XXe siècle, et pas seulement dans les expressions des groupes révolutionnaires, il serait nécessaire de revenir. Car derrière les mots, s’exprimaient des orientations politiques tout à fait discutables. Quoi qu’il en soit, au-delà des formules rhétoriques, des analyses, des programmes, des politiques tendues vers l’émancipation…

mercredi 24 juillet 2013

Argentine : des Cahiers pour l’Autogestion - Cuadernos para la Autogestión

L'université de Buenos Aires (UBA) effectue un travail important en direction des entreprises récupérées par les travailleurs (ERT) depuis 2002 et les organisations populaires. Outre, les trois enquêtes pluridisciplinaires menées en 2002, 2004 et 2010 dans le cadre du Programme Faculté ouverte (dont les deux dernières ont fait l’objet de synthèses en français - cf. ce site[1] et celui de l’Association pour l’autogestion[2]), un véritable d'accompagnement des ERT a été engagé avec notamment un universitaire très impliqué, Andrés Ruggeri[3]. Ce programme d’extension universitaire s’est fixé comme objectif d’apporter un soutien au mouvement de récupération d’entreprises en combinant les activités de recherche et l’élaboration d’outils. La publication de ces huit cahiers s'inscrit dans ce travail d'échanges entre le monde universitaire, les travailleurs et les ERT. Il s'agit d'outils très intéressants appropriables par les équipes de travailleurs de ces entreprises qui les renforcent dans leur lutte quotidienne.

lundi 21 janvier 2013

Des liens qui libèrent...


Si comme nous rappelle Franck Gaudichaud « la région n’a pas pour autant connu d’expérience révolutionnaire au sens d’une rupture avec les structures sociales du capitalisme périphérique », les nombreuses mobilisations, les expérimentations sociales, y compris dans leurs versants institutionnels, les affrontements partiels avec la logique marchande du capital secouent l’ensemble du sous-continent. 

lundi 5 novembre 2012

Prenons le pouvoir -Coopératives, autogestion et initiatives citoyennes


Par Guy Giani
Un autre monde est possible et s'expérimente, hier dans les sociétés de secours mutuel et les associations ouvrières, aujourd'hui au sein de l'économie sociale et solidaire, tout au moins parmi les associations, les mutuelles, les coopératives, les régies de quartier qui développent un certain type d'activité prenant en compte les besoins sociaux, l'accès aux biens communs et les contraintes écologiques et qui fonctionnent sur la base d'une véritable démocratie active, participative et égalitaire.

Entre ombres et lumières, une révolution en marche ?

Par Didier Epsztajn
Contre l’usage du neutre-masculin-grammatical-imposé et l’invisibilisation des femmes, nos amiEs québécoisEs emploient une graphie plus explicite et mettent un E (par exemple : salariéEs). J’adopte la même démarche.


Je reprend comme titre, celui de l’introduction des auteurs. Patrick Guillaudat et Pierre Mouterde partent du contexte et soulignent deux éléments « d’un coté, l’ensemble des particularités de ce pays provenant de son héritage historique et, de l’autre, la dynamique du contexte géopolitique dans lequel il se trouve inséré ».

lundi 23 juillet 2012

Modèles primaire extractif et agro-exportateur et biens naturels communs


« Menacés de dilution, de fragmentation ou de répression dans les pays où les gouvernements sont restés ou revenus dans les courants dominants du néolibéralisme et du ”consensus de Washington” ; guettés par l’instrumentalisation, la cooptation ou l’institutionnalisation dans ceux où les pouvoirs se sont attelés, peu ou prou, à récupérer en souveraineté et à redistribuer les dividendes des richesses exportées, les protestataires et leurs pressions émancipatrices offrent un visage pluriel » (Bernard Duterme) dans son éditorial.


dimanche 20 mai 2012

Pour faire un humain, il faut des humains


Par Didier Epsztajn


« Ce que je tente ici est une triple mise en relation : entre notre préhistoire humaine et ce que furent nos ressources profondes pour affronter chaque nouveau défi ; entre ces ressources originelles et ce que nous savons aujourd’hui de nos capacités cérébrales, notamment d’apprentissage et de changements volontaires ; entre ces dernières et nos chances d’un changement de société, d’une transformation de civilisation »