M. Colloghan
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samedi 25 avril 2015

Los Jugos Suin ahora vienen con el sabor de los trabajadores

Llegaron a tener 360 empleados. Pero quedaron 22, en la quiebra, y conformaron una cooperativa para reactivar una fábrica de jugos que había sido vaciada. Sin dinero para operar, se financiaron vendiendo cartones y hoy producen 1,8 milliones de botellas de jugos por mes.

Por Gabriel Martín

La pulcritud de la planta de Lanús Oeste es absoluta y estricta. El único sonido que musicaliza la jornada laboral es el de la máquina que acomoda las botellas plásticas que, en una fila sin fin, son rellenadas con jugos a ritmo constante.

La lucha de los trabajadores de Curt-Impex

En 2012, los trabajadores de la empresa de cueros y pieles Curt-Impex SA tuvieron que enfrentarse a una fábrica vacía, endeudada y sin clientes. Hoy, cuentan su historia que ya sigue el camino de la lucha y está pronta a convertirse en Cooperativa de Trabajo.

Por Pilar Gutiérrez, para Tiempo Argentino 

Trascurría el año 2012, y sin previo aviso, los 35 operarios pertenecientes a la fábrica de Curt-Impex SA dejaron de percibir su salario semanal, se quedaron sin vacaciones y aguinaldo, y se encontraron con que los dueños de la empresa habían dejado completamente acéfala la producción y elaboración diaria de cueros.

jeudi 9 avril 2015

Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de l'autogestion

Notes de lecture de Didier Epsztajn

Dans leur préface, Richard Neuville et Nils Solari, reviennent, entre autres, sur la situation en Argentine dans les années 2000, le « Que se vayan todos ! », les expériences des entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Ils soulignent qu’Andrés Ruggeri et l’équipe Facultad Abierta livrent « une version distanciée du phénomène, en présentant à la fois ses conquêtes et ses réussites, mais surtout, sans oublier d’énoncer l’ensemble des contraintes et des contradictions qui le traversent ». Ils parlent des « Rencontres internationales de l’économie des travailleurs », de la nécessité des échanges et des transmissions d’expérience, « Car les mouvements de reprise d’entreprises se déploient non seulement dans la pratique, mais ils sont également porteurs de théorie »…

Souscription Ve Rencontre internationale de « l’Économie des travailleur-ses » au Venezuela

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des 
travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de 
l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo  
au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015.

Initiées par l‘Université de Buenos Aires (Argentine), les précédentes 
éditions ont eu lieu en 2007 et 2009 à Buenos Aires, en 2011 à Mexico 
et en 2013 à João Pessoa au Brésil.

jeudi 19 mars 2015

Publication du livre "Occuper, résiter, produire" d'Andrés Ruggeri

Les éditions Syllepse publient ce mois-ci le livre d'Andrés Ruggeri "Occuper, résiter, produire" en français fin mars. Ce livre est paru en 2014 en Argentine. L'auteur, anthropologue argentin, est un des principaux connaisseurs du processus de récupération des entreprises par les travailleurs en Argentine, il a notamment coordonné les quatre enquêtes universitaires pluridisciplinaires. L'ouvrage est préfacé par Nils Solari (qui a assuré la traduction de l'ouvrage) et Richard Neuville qui connaissent bien l'auteur et qui participent au comité international de l'Economie des travailleur-se-s, qui tiendra sa prochaine rencontre mondiale en juillet 2015 au Venezuela. Une présentation de l'ouvrage en présence de l'auteur est organisé le 31 mars à Paris (voir ci-contre).

Message de solidarité de l'association pour l'autogestion avec VioMe


Solidarity with the workers of VIOME / Solidarité avec les travailleur-se-s de VIOME / Solidaridad con los-las trabajadores-as de VIOME


The signatories, members of the association for the self-management (International committee of the economy of the workers - France) express their total solidarity with the greeks workers of the company VIOME (Thessalonic) in order for them to keep on their experience of labor management. They specifically ask the Greek justice not to question this self-management experience which protects jobs and demonstrates that another economy is possible.
Greetings internationalists,
Paris, March 18th

mercredi 18 mars 2015

Message de solidarité avec les travailleurs de Vio-Me

 Solidarity with the workers of VIOME from Aubenas (France) / Solidarité avec les travailleur-se-s de
VIOME à Aubenas (France)

Rassemblé-e-s à Aubenas (Petite ville du Sud-Est de la France) ce mercredi 18 mars pour la 4e fois en solidarité avec le peuple grec, les participant-e-s adressent leur totale solidarité avec les travailleur-se-s de l'entreprise VIOME (Thessalonique) afin qu’ils/elles puissent poursuivre leur expérience de gestion ouvrière. Ils/elles demandent expressément à la justice grecque de ne pas remettre en cause une expérience autogestionnaire qui a permis de préserver les emplois et de démontrer qu'une autre économie est possible.
Salutations autogestionnaires et internationalistes,
Aubenas, le 18 mars

lundi 16 mars 2015

Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME devant la menace immédiate de la liquidation

Appel des travailleur-se-s de VIO-ME

Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entamé une longue lutte pour l'autogestion de l'usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu'ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l'usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d'égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l'étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.

samedi 7 mars 2015

Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs

Par Richard Neuville
 

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de l’usine nationalisée VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015 (Voir la convocation en castillan et en français en pièce jointe). Elle revêtira un caractère particulier au regard des expériences en cours et de la nature, bien qu'en crise, du pouvoir dans ce pays. Ainsi, le comité d'organisation local est notamment animé par le Comité national pour le contrôle ouvrier et le Front national de lutte de la classe ouvrière, ainsi que par des travailleur-se-s engagé-e-s dans les expériences concrètes de contrôle ouvrier ou de cogestion, bien distinctes de celles des entreprises récupérées argentines, brésiliennes, uruguayennes ou européennes, autonomes des états. Ce sera donc l'occasion de revisiter les concepts d'autogestion, de gestion ouvrière, de cogestion, de contrôle ouvrier, de coopérativisme, d'entreprises de production sociale (spécifiques au Venezuela) à partir de la praxis, une confrontation indispensable entre la théorie et la pratique dans la perspective d'une actualisation de ces débats. Tout comme la relation dialectique et la confrontation entre pouvoir étatique et autonomie du mouvement populaire qui devrait être au cœur des débats.

lundi 23 février 2015

Evolutions des récupérations d'entreprises par les travailleur-se-s en Amérique latine

Assemblée générale du 14 février 2015

Intervention de Richard Neuville

Débat : Amérique latine et rencontres de l’économie des travailleur-se-s

* Evolutions en cours au niveau des récupérations d’entreprises par les travailleurs en Argentine, au Brésil et en Uruguay.
* Bilan des rencontres européenne, sud-américaine et nord-centre américaine de l’économie des travailleurs tenues en 2014 et perspectives pour la rencontre internationale biennale à Punto Fijo en juillet 2015.

Brève introduction au débat :

Au cours de l'année 2014, nous avons publié plusieurs articles sur les évolutions en cours en termes de récupérations d'entreprises en Amérique du Sud et les rencontres de l'économie des travailleur-e-s.
Pour rappel, on définit une entreprise récupérée par les travailleurs (ERT), comme « un processus social et économique qui présuppose l'existence d'une entreprise antérieure, qui fonctionnait sous le modèle d'une entreprise capitaliste traditionnelle, dont le processus de faillite, de fermeture ou sa non-viabilité, a conduit les travailleurs à la lutte pour sa mise fonctionnement sous des formes autogestionnaires » (Ruggeri : 2005).
Il ne s'agit pas ici de dresser une présentation exhaustive des processus mais d'en dégager les éléments saillants. Des liens renvoyés à des articles plus développés sont indiqués.

dimanche 15 février 2015

ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes


Bus d'ABC Coop - Colonia del Sacramento
Par Richard Neuville
La ville de Colonia del Sacramento est surtout connue pour la richesse de son patrimoine historique, qui lui a permis d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995. Elle fut fondée en 1680 par les portugais et appartint successivement au Portugal, à l'Espagne et au Brésil avant de devenir le chef-lieu de département de Colonia lors de l'indépendance de l'Uruguay en 1825. Plus ancienne ville de l'Uruguay, elle a la particularité d'être située au sud-ouest du pays, sur la rive septentrionale du Rio de la Plata en face de Buenos Aires, à une heure de traversée en car-ferry. Outre son caractère touristique dû à son charme architectural et urbanistique, elle est également une ville de transit entre Buenos Aires et Montevideo. Au hasard des déambulations dans le centre-ville, l'oeil du visiteur ne manque pas d'être interpellé par la vision d'autobus rouge et noir ornés d’énormes inscriptions latérales « GESTIÓN OBRERA » desservant la ligne qui relie le centre historique et le quartier Real San Carlosi.

mercredi 17 décembre 2014

Quand les entreprises récupérées s'organisent par branche professionnelle, l'exemple argentin de « Red Gráfica cooperativa »

Par Richard Neuville
Dès 2001, les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) en Argentine ont ressenti le besoin de se fédérer au sein d'organisations spécifiques. A cela au moins deux raisons, elles n'étaient pas ou peu soutenues par les organisations syndicales (à l'exception de l'Union ouvrière métallurgique de Quilmes et, plus tardivement, la fédération de l'imprimerie de Buenos Aires) et elles ne se sentaient pas représentées par le mouvement coopératif traditionnel. Elles devaient donc se doter d'une forme de représentation susceptible d'être un interlocuteur crédible face aux pouvoirs publics mais également pour développer des liens organiques entre elles. A l'époque, le  Mouvement national des entreprises récupérées (MNER) joua un rôle prépondérant dans la transmission d'expériences et la solidarité avec les nouvelles coopératives, ce qui leur a permis d'acquérir une plus grande visibilité sociale, politique et médiatique. Entre 2002 et 2004, l'importante vague de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s en a largement bénéficié et son intervention a été dans bien des cas décisive.

jeudi 13 novembre 2014

« L’économie des travailleur-se-s », une rencontre sud-américaine porteuse de perspectives


Par Richard Neuville

La première rencontre sud-américaine de « L’économie des travailleur-se-s » s’est tenue les 3 et 4 octobre en Argentine. Elle s’inscrivait dans le prolongement de son homologue européenne réunie à Gémenos début 2014 et précédait celle de la région nord et centre-américaine / Caraïbes prévue les 7 et 8 novembre prochains à Mexico. L’objectif est désormais de réussir la convergence de ses trois initiatives régionales à l’occasion de la prochaine rencontre internationale biennale qui se déroulera dans l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo au Venezuela en juillet 2015[1]. L’association pour l’autogestion, représentée à Pigüé par l’auteur de cet article, se mobilisera dans les prochains mois pour que le continent européen soit dignement représenté pour cette Ve rencontre mondiale.


dimanche 7 septembre 2014

Impact et incidences des politiques publiques dans le développement coopératif vénézuélien



Par Richard Neuville
La constitution vénézuélienne adoptée en 1999 a attribué une place prépondérante à la participation populaire. Sur le plan économique et social, dans son article 184, elle facilite l'action des instances de cogestion, d'autogestion à travers la "participation des travailleurs à la gestion des entreprises publiques" et la "gestion d’entreprises sous forme coopérative et d’entreprises communautaires de service pour favoriser l’emploi" et "toute forme associative guidée par des valeurs de coopération mutuelle et de solidarité"[1]

jeudi 21 août 2014

Rencontres régionales de « L’économie des travailleur-se-s » à Pigüé et à Mexico




Cet automne, deux rencontres régionales “L’économie des travailleur-se-s » sont programmées :
- la première, sud-américaine, se déroulera les 3 et 4 octobre à Pigüé (au sud de la province de Buenos Aires) en Argentine dans la coopérative Textiles Pigüé, à laquelle l’association pour l’autogestion sera représentée par Richard Neuville ;

- la seconde, Nord et Centre-américaine et Caraïbes, aura lieu les 7 et 8 novembre dans la ville de Mexico (à l'université autonome ou dans un quartier populaire).

mardi 22 juillet 2014

Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib



Nous publions successivement un article et deux entretiens publiés dans la revue ContreTemps n°22 -Eté 2014.

Par Richard Neuville*

La première rencontre européenne « L’économie des travailleurs » s’est tenue les 31 janvier et 1er février 2014 dans les locaux de l’usine occupée Fralib à Gémenos (Bouches du Rhône). Elle a été organisée par le programme « Faculté ouverte » de l'Université de Buenos Aires, le Département d’études du travail de l’Université autonome de Mexico-Xochimilco, l'institut de sciences économiques et autogestion (ICEA-Etat espagnol), le réseau Workerscontrol.net, les travailleurs de Fralib et l’Association pour l’autogestion, avec le soutien de l'Association Provence Solidarité Amérique du Sud.

Récupérations d'entreprises au Brésil - Entretien avec Vanessa Moreira Sigolo



Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le début de ces études universitaires en sciences sociales et relations internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil qui a été publiée en 2013[1]. Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à Paris.

Récupérations d'entreprises en Argentine - Entretien avec Andrés Ruggeri



Depuis 2002, Andrés Ruggeri dirige un programme d’extension universitaire[1] et de recherche à la faculté de philosophie et de lettres de l’université de Buenos Aires. Il est spécialisé dans les processus d’autogestion, en particulier les entreprises récupérées par les travailleurs (ERT). Il est anthropologue social et, dans le cadre du programme[2], il a dirigé quatre « relevés » (enquêtes nationales) des entreprises récupérées en Argentine[3]. Il a initié l’organisation de quatre rencontres internationales appelées « L’Economie des travailleurs » dont l’objectif est de tenter d’articuler au niveau international la théorie des chercheurs et intellectuels avec la pratique autogestionnaire et les luttes des travailleurs, même si elles restent encore un espace influencé par l’expérience argentine des ERT[4]. Il a publié plusieurs livres et articles sur le sujet[5].

mercredi 18 juin 2014

Diren ! Kazova : l’usine turque sous le contrôle de ses travailleurs




Par Joris Leverink – le 4 juin 2014


A la veille du premier anniversaire du soulèvement du Parc Gezi, un petit groupe d’ouvriers du textile explore une alternative radicale : occuper, résister, produire !
Diren ! Kazova, lit-on sur la pancarte fixée au-dessus de l’entrée d’un petit centre commercial et culturel dans le quartier animé de Sisli à Istanbul. A l’intérieur, le sol est pavé, donnant au visiteur l’impression d’arriver dans un marché de rue. Des slogans comme « 1er Mai ! », « Kazova résiste ! » et « Vive la Révolution ! » sont écrits sur les pavés partout dans la pièce. Aux murs sont accrochées des tringles où sont accrochés des pulls, des centaines de pulls. À première vue, on dirait des pulls ordinaires. Jusqu’à ce que l’on apprenne l’histoire qu’il y a derrière eux. Et, soudain, les pulls se transforment en symboles de résistance, en signes de défi et en un espoir matérialisé d’une société plus égalitaire, d’une économie plus juste – et, oui, même d’un monde meilleur.