M. Colloghan
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jeudi 20 septembre 2012

« Participation populaire et citoyenne » dans l’Etat du Rio Grande do Sul (Brésil)


Par Richard Neuville






Quelle que soit l’appréciation que l’on peut porter sur les politiques menées par le Parti des travailleurs (PT) au pouvoir au niveau de l’Etat fédéral, dans certains états et quelques municipalités du Brésil, il faut lui reconnaître une préoccupation constante quant à l’innovation et la mise en œuvre de mécanismes de participation populaire. Près de vingt-cinq années après la mise en œuvre du budget participatif dans la ville de Porto Alegre, l’Etat du Rio Grande do Sul s’illustre une nouvelle fois en expérimentant tout un système de participation citoyenne pour définir les priorités en termes d’investissements et pour exercer un contrôle des politiques publiques. Alors que de nombreux pays sont confrontés à des mouvements citoyens contestant notamment les dérives de la démocratie dite « représentative », que l’abstention ne cesse de croître, certains gouvernements –à commencer par le nôtre- pourraient s’inspirer de cet exemple pour renouer avec leurs « mandants ».

vendredi 15 juin 2012

Conférence des Nations unies à Rio Droits des peuples ou droits de propriété sur la nature ?

Communiqué d'ATTAC

Alors que les négociations officielles s'enlisent, s'ouvre ce vendredi 15 juin le Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs, qui va rassemble pendant une semaine plusieurs milliers de personnes à Rio..

samedi 3 mars 2012

Brésil : Occupation urbaine et coopérative solidaire « utopie et lutte »


Par Richard Neuville


A quelques centaines de mètres du Palais Piratini (siège du gouvernement de l’Etat du Rio Grande do Sul) et de l’Assemblée législative régionale et, non loin du centre historique, un immeuble imposant, situé sur une des avenues principales de Porto Alegre, attire l’attention. Sur la façade fraichement repeinte, les inscriptions « Assentamento urbano Utopia e luta » et « Coopsul » surplombant les fresques murales du rez-de-chaussée dissipent tout malentendu quant à l’interprétation, il s’agit bien d’un immeuble occupé et autogéré. Les nombreux va-et-vient attestent d’une activité bien perceptible du lieu.

Nous franchissons le pas de la porte pour en savoir plus sur le fonctionnement de ce lieu autogéré. Nous sommes accueillis par Paula qui s’affaire à la boulangerie et lui expliquons l’objet de notre visite. Quelques minutes plus tard, nous rencontrons Eduardo Solari, uruguayen et cheville-ouvrière du collectif. Il nous entraîne dans le local qui sert de salle de spectacle et de réunion pour les différentes assemblées et nous relate l’historique de l’occupation et le fonctionnement du lieu avant la visite.

samedi 4 février 2012

Porto Alegre : un forum social thématique pour mobiliser pour Rio+20

Par Richard Neuville

Du 24 au 29 janvier 2012, un forum social thématique « Crise capitaliste, justice sociale et environnementale » s’est tenu à Porto Alegre afin de préparer le Sommet des peuples qui se déroulera à Rio du 15 au 23 juin 2012, en parallèle du Rio+20 officiel. Il s’agira de s’opposer à la marchandisation de tous les aspects de la vie et de défendre les biens communs.

lundi 5 décembre 2011

Socrates et la "Démocratie corinthiane"

En hommage à Socrates, décédé le 4 décembre, nous reprenons cet article publié dans le numero 6 les Cahiers du football (2004) *


Quand le football peut aussi être autre chose que racisme, fric et jeux du cirque et l'autogestion devenir un moment de créativité et de fête.

Il y a près de trente ans au Brésil, en pleine dictature militaire, les joueurs s’emparent du pouvoir au sein des Corinthians de Sao Paulo. Socrates était un de leurs leaders.

jeudi 29 septembre 2011

Brésil, cette terre de violence, de croissance…et d’espoir ?

Jo Briant *

Mon 4ème voyage au Brésil. Je me suis rendu à Sao Paulo, cette mégalopole trépidante de près de vingt millions d’habitants dont on peut se demander s’il est malgré tout possible de l’aimer, à Brasilia, une capitale à l’architecture et à l’aménagement spatial si exceptionnels et déroutants, à Salvador de Bahia, si belle, chantée par le grand écrivain Jorge Amado, cette ville « noire » qui porte la mémoire de l’esclavage. J’ai pu par ailleurs me rendre dans des communautés indiennes, qui luttent si difficilement pour leur terre, la délimitation de leur territoire et leur identité, rencontrer des étudiants qui manifestaient pour une université et une Ecole gratuites…J’ai privilégié le contact avec les jeunes, les enseignants, les minorités noires, les Amérindiens, quelques militants politiques…Un pays dit « émergent » dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne trace pas une voie alternative en matière de développement, même si des pôles de résistance peuvent laisser émerger un espoir…

samedi 22 janvier 2011

LE BUDGET PARTICIPATF : DE L’EXPERIMENTATION DE PORTO ALEGRE AU CONCEPT

Cet article a été publié dans le livre "Autogestion hier, aujourd'hui, demain", Coll. Lucien Collonges, Editions Syllepse, mai 2010.

Bruno Della Sudda et Richard Neuville *

« Le suffrage donne le droit de gouverner, il n’en donne pas le pouvoir. Il permet le décompte d’une multiplicité de vœux individuels exprimés dans le secret des isoloirs par les hommes et les femmes auxquels la convergence de leurs souhaits ne permet point encore de s’organiser et de s’unir en vue d’une action commune.» (Gorz 1975)

Se référant ici à la préface de l‟édition allemande de 1872 du Manifeste du parti communiste, André Gorz critique le déficit démocratique du système parlementaire. Il pointe également l’écueil du bureaucratisme qui ne pourra être évité que par un éco-socialisme reposant sur des réformes radicales qui ne sont réductibles ni à « La simple conquête électorale d’une majorité », « ni à la promulgation d’une série de réformes par une coalition occasionnelle des sociaux-démocrates et des socialistes » (Gorz 1975 : 72) et qui s'inscrivent dans une optique transitoire et une perspective révolutionnaire.

dimanche 3 octobre 2010

Bilan Lula : « Un social-libéralisme à la brésilienne »

Entretien avec le politologue Franck Gaudichaud.


A quelques jours des élections présidentielles et fédérales au Brésil, nous publions une version actualisée d’une entretien paru dans la revue Nouveaux Regards qui revient sur les deux mandats du Président brésilien « Lula » Da Silva. Faire un bilan critique de ces 8 années doit permettre d’essayer de comprendre le cycle politique à venir dans un pays essentiel pour la géopolitique latino-américaine mais aussi mondiale. Comme le rappelle dans un récent éditorial le journaliste du Monde Diplomatique Renaud Lambert, dés 1971 le président Nixon avait compris que « Là où le Brésil va, l’Amérique latine ira… » (Manière de voir, N°113, oct-nov 2010)
par Evelyne Bechtold-Rognon , Franck Gaudichaud
(29 septembre 2010)


Comment situer le Brésil d’un point de vue géopolitique, en particulier par rapport aux autres pays de l’Amérique latine ?
Quelques chiffres permettent de comprendre : le Brésil représente en taille la moitié du territoire de l’Amérique du sud, et sa population est de plus de 195 millions d’habitants. C’est un géant, à tous les points de vue. Son économie se situe aux environs de la 8e ou 9° place mondiale, juste derrière l’Espagne. Il fait partie du groupe des « BRIC » : Brésil, Russie, Inde et Chine, acronyme qui désigne les grands pays dits émergents. Mais les dirigeants brésiliens récusent ce terme, et considèrent qu’ils représentent une économie « émergée »... C’est un pays qui, sur le plan diplomatique et géopolitique, a toujours recherché l’autonomie, le multilatéralisme et une certaine indépendance. Depuis la présidence de Lula, cet aspect s’est encore accentué. Le Brésil veut jouer dans la cour des « grands ». Il demande par exemple un siège au conseil de sécurité de l’ONU. Il est aussi un promoteur du G 20, conçu comme un forum économique plus large que le G 8 et ouvert à certains pays du sud.

lundi 20 septembre 2010

Brésil : Dilma Rousseff devrait succéder à Lula

Rémy Querbouët et Richard Neuville *
Le 3 Octobre prochain, 135 millions d'électeur-trice-s brésilien-ne-s seront appelé-e-s aux urnes pour le premier tour des élections générales. A cette occasion, ils/elles désigneront à la fois le président de la République, les parlementaires au niveau fédéral et régional (les États) et les gouverneurs des États. Le second tour aura lieu fin Octobre et les prises de fonctions début Janvier. Le Parti des travailleurs (PT), premier parti brésilien, gère actuellement trois Etats sur vingt-sept et compte soixante dix-neuf députés sur cinq cent-treize ainsi que dix sénateurs sur quatre-vingt-un. Élu à la présidence en 2002, Luiz Inácio «Lula» da Silva du PT, a dirigé le pays pendant huit ans en composant des coalitions avec d’autres formations. Selon divers sondages, sa politique obtiendrait l’approbation de 77% des Brésiliens. Il est devenu le président le plus populaire de l’histoire de la République. Si la constitution ne limitait pas le nombre de mandats successifs, il serait probablement réélu très facilement dès le premier tour. Si les autres élections sont particulièrement importantes, c’est surtout l’élection présidentielle qui focalise les attentions car pour une partie de la gauche brésilienne et internationale et nombre d’observateurs le bilan des deux mandats de Lula est sans doute plus contrasté que ne l’indique les sondages et les discours élogieux de la presse économique et internationale.

vendredi 10 avril 2009

Brésil : Nouvelle puissance impériale

Richard Neuville *
Et si la présidence de Lula (2003 - 2010) avait réalisé le projet de la bourgeoisie brésilienne ? Il paraît indéniable que le capital brésilien s’est imposé en Amérique latine ces dernières années. L’expansion continentale des entreprises brésiliennes a permis de garantir leurs profits dans un cadre de plus en plus mondialisé. La « dialectique de l’indépendance » décrite par Ruy Mauro Marini dans les années 60 semble avoir pris corps sous une présidence de gauche. Mais outre l’hégémonie économique au niveau régional, le Brésil s’est doté un vrai projet stratégique en Amérique latine. Et, il ne se trouve guère de voix pour s’offusquer de ce nouveau mode de domination. La gauche brésilienne dans son ensemble semble s’y être rallié tant elle apparaît empreinte de nationalisme.


De la périphérie au centre
En quelques années, le Brésil a acquis une stature internationale, il ne peut plus être considéré comme un pays « périphérique », il a rejoint le rang du « club des pays décideurs ». Il est aujourd’hui intégré dans le G20 mais surtout sa reconnaissance internationale s’est réalisée à travers l’axe « BRIC » (Brésil, Russie, Inde et Chine) qui a conquis un poids économique au niveau mondial. Le Brésil est en passe de devenir la « ferme du monde » tant son potentiel agricole est immense.

jeudi 19 mars 2009

Brésil : Association nationale des travailleurs des entreprises autogérées

Richard Neuville *


Lors des précédentes éditions du FSM à Porto Alegre, nous avions eu l’occasion de rencontrer l’Association nationale des travailleurs des entreprises autogérées (ANTEAG) et d’en rendre compte dans les colonnes de Rouge et Vert. Cette année encore, l’ANTEAG organisait des ateliers dans le cadre du FSM à Caracas.
Depuis 1994, l’ANTEAG poursuit inlassablement son travail en direction des travailleurs qui récupèrent leurs entreprises et accompagne des chômeurs pour les aider à créer des coopératives de production et développer des réseaux de distribution. Ce sont aujourd’hui plus de 32 000 travailleurs qui sont organisés au sein de l’ANTEAG. L’association mène avant tout un travail éducatif et pédagogique pour changer la culture des travailleurs. En partenariat avec le Ministère du travail du gouvernement brésilien, elle vient de d’élaborer une méthodologie pour « l’autogestion et l’économie solidaire » qui se donne comme objectif de développer un mode de production centré sur les personnes, une distribution juste des résultats du travail et l’accès à de meilleures conditions de vie. (1)