M. Colloghan
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jeudi 12 novembre 2015

Un volcan d’émancipations en construction



Richard Neuville

Ce texte est l’introduction du chapitre « Amérique indo-afro-latine » (p. 92 à 414) de l’Encyclopédie internationale de l’autogestion, Syllepse / Association pour l’autogestion, novembre 2015, 2 368 p.
http://alterautogestion.blogspot.fr/2015/11/parution-imminente-de-lencyclopedie.html

L’Amérique indo-afro-latine a longtemps été un terreau fertile pour les expériences révolutionnaires. Depuis une vingtaine d’années, en réaction aux ravages des politiques néolibérales résultant du consensus de Washington, elle est probablement devenue le principal foyer de résistance à la mondialisation capitaliste et à l’hégémonie de l’Empire. La richesse et la diversité de ces expériences permettent de qualifier le sous-continent de véritable laboratoire social. Elle apparaît comme une « zone de tempêtes » du système-monde capitaliste (Gaudichaud, 2013).

vendredi 6 novembre 2015

Parution de l'Encyclopédie internationale de l'autogestion

AUTOGESTION,

L'Encyclopédie 

internationale

Un livre électronique composé de 2368 pages et de 300 entrées couvrant les 5 continents et 35 pays, sur une période allant de 1848 à aujourd'hui et rédigé par 150 auteur(e)s de plusieurs pays.


Cette Encyclopédie internationale de l’autogestion convoque et conjugue la Commune de Paris, la Révolution russe, l’Espagne libertaire de 1936, la Yougoslavie titiste, la Hongrie des conseils ouvriers, l’Algérie de l’indépendance, la Tchécoslovaquie du Printemps, la Pologne de Solidarnosc, la France de Lip, les utopies nord-américaines, les Poder Popular chilien et portugais, le Black Power, Porto Alegre, les révolutions arabes,

mardi 27 octobre 2015

Coopératives contre capitalisme

Lorsqu’une entreprise fait faillite ou est volontairement fermée par ses propriétaires, le chômage n’est pas l’avenir inéluctable auquel sont condamnés ceux qui y travaillent. Une autre issue est parfois possible : la reprise de la production par les salariés eux-mêmes et l’émergence d’une entreprise sans patron.

Une nouvelle démocratie sociale se dessine alors dans laquelle la production n’est plus soumise au profit. Une nouvelle façon de produire et de consommer s’invente. Avec Coopératives contre capitalisme, l’auteur nous propose un tour d’horizon de ces nouvelles coopératives, en France, en Grèce, en Italie et en Espagne. Benoît Borrits démontre, exemples et chiffres à l’appui, que loin d’être un handicap, une entreprise dirigée par ses salariés a plus de change de survie qu’une société de capitaux.

samedi 10 octobre 2015

Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s


Par Richard Neuville



 « Une partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l'emploi et à l'augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d'aller au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien de subordination que leur a assigné la société » (Zibechi, 2010).



Le mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit dans une tradition de luttes pour « l’émancipation économique et sociale »[1]. Il puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif puissant. Tout au long de son existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en Uruguay[2] (Guerra, 2013 : 28).

lundi 5 octobre 2015

Ardelaine : une « coopérative de territoire » en Ardèche

Par Richard Neuville


« Ardelaine est née d’un double défi : celui de relancer une dynamique économique autour de la revalorisation d’une ressource délaissée (la laine) en milieu rural désertifié ; et celui de faire la démonstration qu’un groupe humain déterminé et solidaire, sans moyens financiers et sans compétences dans le domaine concerné au départ, est capable de créer une entreprise » (Barras, 2001).

L’histoire d’Ardelaine commence en 1972 avec, d’une part, la découverte d’une ancienne filature de laine située à Saint-Pierreville, dans le centre de l’Ardèche et, d’autre part, le constat que les producteurs ardéchois ne trouvent plus d’acheteurs pour leur laine qu’ils sont contraints de jeter. Dès lors, une véritable aventure humaine s’engage qui se prolonge encore aujourd’hui. Les promoteurs du projet sont déjà engagés sur un chantier de réhabilitation d’un hameau en ruine à Balazuc dans le sud de l’Ardèche depuis 1970 1. Mais ils prennent conscience que si la restauration du patrimoine est importante, il est nécessaire de créer des activités économiques pour faire revivre le pays. Ils décident alors de créer une coopérative pour revaloriser les laines de pays sur le site de l’ancienne filature.

mercredi 16 septembre 2015

Des lignes de bus à des « tarifs populaires » autogérées par les chauffeurs





Le journal l’Âge de Faire, n° 99 – Juillet-Août 2015, a repris l’article de Richard Neuville publié par le site Bastamag le 9 mars 2015 :  http://www.bastamag.net/ABC-Cooperative-gestion-ouvriere
(Voir ci-dessous)

L’article initial avait été rédigé, dans une version légèrement différente, sous le titre « ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes » pour le site de l’association : http://www.autogestion.asso.fr/?p=4931 (19 février 2015).

« Se passer de patron? Chiche ! ». Le 26 septembre à GRAULHET (81




Créé en 2011, le Collectif Marinaleda 81 a, pour son coup d’essai, fait venir Juan Manuel Sanchez Gordillo, maire de Marinaleda, une bourgade andalouse près de Séville. Un coup de maître : plus de huit cents personnes venues de toute la région ont participé à l’une ou l’autre des activités prévues au programme, voire à toutes ! Le débat central tournait autour des questions suivantes : ce modèle politique est-il transposable ? Avec quelle prise en compte des questions environnementales ?
Ce succès en appelant d’autres, en septembre 2012, nous avons discuté autour de l’expérience de la Coopérative Intégrale Catalane puis, en septembre 2013, l’autogestion municipale et la démocratie active étaient au centre de la réflexion et des débats.

jeudi 3 septembre 2015

Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia





V Encuentro “La Economía de Trabajadores-Trabajadoras”
Venezuela – Falcón - Península de Paraguaná - Punta Cardón
Del 22 al 26 de Julio de 2015
Crisis en Europa y respuestas de los trabajadores y las trabajadoras en Francia

Intervención de Richard Neuville, Asociación para la autogestión

La crisis financiera de 2007 tuvo repercusiones económicas muy importantes en el mundo y tocó particularmente Europa. La crisis económica de 2008 fue la más violenta desde el 1929 y se caracteriza por su duración. Afectó en primer lugar las clases laboriosas y populares con despidos masivos que engendran una desocupación de masa y un desarrollo inédito de la precariedad y la flexibilidad. Esa crisis fue instrumentalizada para justificar la ofensiva de las clases dominantes en un centro del capitalismo y en la periferia próxima (algunos países de Europa del Sur y del Este). En Francia, las multinacionales persiguieron su movimiento de concentración y se aprovecharon de la situación para aumentar las des-localizaciones y los planes de destrucción de puestos de trabajo. Los trabajadores reaccionaron y lucharon para preservar sus empleos. Después de un proceso de luchas defensivas, ciertos equipos sindicales y de trabajadores pusieron en debate la cuestión de la recuperación de las empresas. Hoy, Francia se caracteriza como el país europeo en el cual se encuentra el mayor número de empresas recuperadas por los trabajadores.

Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » : Elargir l’internationalisation du processus et préciser le concept


Par Benoît Borrits et Richard Neuville


La Ve rencontre internationale de l’« Économie des travailleur-se-s » s’est tenue fin juillet au Venezuela. Si elle marque un saut qualitatif et quantitatif important, ces rencontres doivent approfondir l’internationalisation d’un processus encore majoritairement latino-américain. Un effort tout particulier devra être fait dans les prochains mois sur la définition du concept d’Économie des travailleurs ainsi que de son rôle dans la perspective de la transformation sociale de l’économie. Des objectifs qu’une prochaine rencontre européenne devra mettre en œuvre.

samedi 25 avril 2015

La lucha de los trabajadores de Curt-Impex

En 2012, los trabajadores de la empresa de cueros y pieles Curt-Impex SA tuvieron que enfrentarse a una fábrica vacía, endeudada y sin clientes. Hoy, cuentan su historia que ya sigue el camino de la lucha y está pronta a convertirse en Cooperativa de Trabajo.

Por Pilar Gutiérrez, para Tiempo Argentino 

Trascurría el año 2012, y sin previo aviso, los 35 operarios pertenecientes a la fábrica de Curt-Impex SA dejaron de percibir su salario semanal, se quedaron sin vacaciones y aguinaldo, y se encontraron con que los dueños de la empresa habían dejado completamente acéfala la producción y elaboración diaria de cueros.

jeudi 9 avril 2015

Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de l'autogestion

Notes de lecture de Didier Epsztajn

Dans leur préface, Richard Neuville et Nils Solari, reviennent, entre autres, sur la situation en Argentine dans les années 2000, le « Que se vayan todos ! », les expériences des entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Ils soulignent qu’Andrés Ruggeri et l’équipe Facultad Abierta livrent « une version distanciée du phénomène, en présentant à la fois ses conquêtes et ses réussites, mais surtout, sans oublier d’énoncer l’ensemble des contraintes et des contradictions qui le traversent ». Ils parlent des « Rencontres internationales de l’économie des travailleurs », de la nécessité des échanges et des transmissions d’expérience, « Car les mouvements de reprise d’entreprises se déploient non seulement dans la pratique, mais ils sont également porteurs de théorie »…

Souscription Ve Rencontre internationale de « l’Économie des travailleur-ses » au Venezuela

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des 
travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de 
l’usine VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo  
au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015.

Initiées par l‘Université de Buenos Aires (Argentine), les précédentes 
éditions ont eu lieu en 2007 et 2009 à Buenos Aires, en 2011 à Mexico 
et en 2013 à João Pessoa au Brésil.

jeudi 19 mars 2015

Publication du livre "Occuper, résiter, produire" d'Andrés Ruggeri

Les éditions Syllepse publient ce mois-ci le livre d'Andrés Ruggeri "Occuper, résiter, produire" en français fin mars. Ce livre est paru en 2014 en Argentine. L'auteur, anthropologue argentin, est un des principaux connaisseurs du processus de récupération des entreprises par les travailleurs en Argentine, il a notamment coordonné les quatre enquêtes universitaires pluridisciplinaires. L'ouvrage est préfacé par Nils Solari (qui a assuré la traduction de l'ouvrage) et Richard Neuville qui connaissent bien l'auteur et qui participent au comité international de l'Economie des travailleur-se-s, qui tiendra sa prochaine rencontre mondiale en juillet 2015 au Venezuela. Une présentation de l'ouvrage en présence de l'auteur est organisé le 31 mars à Paris (voir ci-contre).

Message de solidarité de l'association pour l'autogestion avec VioMe


Solidarity with the workers of VIOME / Solidarité avec les travailleur-se-s de VIOME / Solidaridad con los-las trabajadores-as de VIOME


The signatories, members of the association for the self-management (International committee of the economy of the workers - France) express their total solidarity with the greeks workers of the company VIOME (Thessalonic) in order for them to keep on their experience of labor management. They specifically ask the Greek justice not to question this self-management experience which protects jobs and demonstrates that another economy is possible.
Greetings internationalists,
Paris, March 18th

mercredi 18 mars 2015

Message de solidarité avec les travailleurs de Vio-Me

 Solidarity with the workers of VIOME from Aubenas (France) / Solidarité avec les travailleur-se-s de
VIOME à Aubenas (France)

Rassemblé-e-s à Aubenas (Petite ville du Sud-Est de la France) ce mercredi 18 mars pour la 4e fois en solidarité avec le peuple grec, les participant-e-s adressent leur totale solidarité avec les travailleur-se-s de l'entreprise VIOME (Thessalonique) afin qu’ils/elles puissent poursuivre leur expérience de gestion ouvrière. Ils/elles demandent expressément à la justice grecque de ne pas remettre en cause une expérience autogestionnaire qui a permis de préserver les emplois et de démontrer qu'une autre économie est possible.
Salutations autogestionnaires et internationalistes,
Aubenas, le 18 mars

lundi 16 mars 2015

Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME devant la menace immédiate de la liquidation

Appel des travailleur-se-s de VIO-ME

Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entamé une longue lutte pour l'autogestion de l'usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu'ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l'usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d'égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l'étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.

samedi 7 mars 2015

Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs

Par Richard Neuville
 

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de l’usine nationalisée VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015 (Voir la convocation en castillan et en français en pièce jointe). Elle revêtira un caractère particulier au regard des expériences en cours et de la nature, bien qu'en crise, du pouvoir dans ce pays. Ainsi, le comité d'organisation local est notamment animé par le Comité national pour le contrôle ouvrier et le Front national de lutte de la classe ouvrière, ainsi que par des travailleur-se-s engagé-e-s dans les expériences concrètes de contrôle ouvrier ou de cogestion, bien distinctes de celles des entreprises récupérées argentines, brésiliennes, uruguayennes ou européennes, autonomes des états. Ce sera donc l'occasion de revisiter les concepts d'autogestion, de gestion ouvrière, de cogestion, de contrôle ouvrier, de coopérativisme, d'entreprises de production sociale (spécifiques au Venezuela) à partir de la praxis, une confrontation indispensable entre la théorie et la pratique dans la perspective d'une actualisation de ces débats. Tout comme la relation dialectique et la confrontation entre pouvoir étatique et autonomie du mouvement populaire qui devrait être au cœur des débats.

lundi 23 février 2015

Evolutions des récupérations d'entreprises par les travailleur-se-s en Amérique latine

Assemblée générale du 14 février 2015

Intervention de Richard Neuville

Débat : Amérique latine et rencontres de l’économie des travailleur-se-s

* Evolutions en cours au niveau des récupérations d’entreprises par les travailleurs en Argentine, au Brésil et en Uruguay.
* Bilan des rencontres européenne, sud-américaine et nord-centre américaine de l’économie des travailleurs tenues en 2014 et perspectives pour la rencontre internationale biennale à Punto Fijo en juillet 2015.

Brève introduction au débat :

Au cours de l'année 2014, nous avons publié plusieurs articles sur les évolutions en cours en termes de récupérations d'entreprises en Amérique du Sud et les rencontres de l'économie des travailleur-e-s.
Pour rappel, on définit une entreprise récupérée par les travailleurs (ERT), comme « un processus social et économique qui présuppose l'existence d'une entreprise antérieure, qui fonctionnait sous le modèle d'une entreprise capitaliste traditionnelle, dont le processus de faillite, de fermeture ou sa non-viabilité, a conduit les travailleurs à la lutte pour sa mise fonctionnement sous des formes autogestionnaires » (Ruggeri : 2005).
Il ne s'agit pas ici de dresser une présentation exhaustive des processus mais d'en dégager les éléments saillants. Des liens renvoyés à des articles plus développés sont indiqués.