M. Colloghan
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mercredi 16 mars 2022

Caspe 1936 : quand l'anarchisme espagnol reproduit la révolution libertaire ukrainienne

Editorial Trece Robles
Le Conseil d'Aragon, la structure étatique qui a géré pendant dix mois la moitié orientale de l'actuelle communauté pendant la guerre civile, s'est directement inspiré de l'expérience anarchiste de la Makhnnovia, les territoires entre la Crimée et le Dombas dont l'autonomie insurrectionnelle a été défendue pendant deux ans par l'Armée noire de Nestor Majnov.

Publication dans Público, Saragosse 13/03/2022, 

Eduardo Bayona

"J'espère que, le moment venu, vous ferez mieux que nous. Makhno n'a jamais refusé un combat ; si je suis encore en vie lorsque le vôtre commencera, alors je serai un combattant comme les autres". Nestor Makhno s'est adressé à Bonaventure Durruti, qui l'avait auparavant salué en ces termes : "Nous venons saluer en votre personne tous les révolutionnaires qui ont lutté en Russie pour la réalisation de nos idées libertaires, mais nous voulons aussi rendre hommage à la riche expérience que votre lutte en Ukraine a représenté pour nous tous".

Bulletin du réseau l’Économie des travailleuses et travailleurs n°2


Pour télécharger le bulletin n°2

https://www.syllepse.net/syllepse_images/boletin-de-la-red-de-la-economia-de-los-trabajadores-n2.pdf

Au sommaire : / En resumen: / In summary :

Sobre cooperativas y trabajo colectivo en el zapatismo: entrevista con Jérôme Baschet p. 2

Bernard Duterme, Jérôme Baschet

Para una solidaridad concreta con la cooperativa VIO.ME en Grecia p.8

Mayoria de edad, mayores compromisos y responsabilidades p. 10

Francisco Martinez, director Textiles Pigüé

mercredi 19 janvier 2022

Revue "Autogestion" N°1 - Janv 2022

Boletín de la red de la Economía de los Trabajadores y las Trabajadoras.

Bulletin du réseau l’Économie des travailleuses et des travailleurs.

Newsletter of the Workers' Economy Network.

Lors des 8e rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs, les participant·es du réseau ont décidé de se doter d’un nouvel outil d’échanges de réflexions entre les partisan·es et les patricien·nes de l’autogestion à l’échelle internationale.

Autogestion, l’encyclopédie internationale – Tome 11


Avec ce onzième volume, l’aventure de l’Encyclopédie internationale de l’autogestion se poursuit. Deux importants dossiers ponctuent ce onzième volume de l’Encyclopédie : l’un sur l’Argentine avec ses entreprises autogérées et l’autre sur le mouvement coopératif parmi la population afro-américaine, vecteur d’émancipation sociale et politique. Un témoignage inédit de Daniel Guérin, À l’écoute de l’autogestion industrielle en Algérie (1964) ouvre ce volume qui revient également en détail sur la revendication de contrôle ouvrier dans la Belgique dans les années 1920 et 1970. À noter, parmi la quarantaine de contributions, un article sur les comités locaux de coordination, embryon d’un pouvoir populaire en Syrie et un inédit de John Reed sur comment fonctionnent les soviets et un témoignage d’Uruguay sur Vivre en autogestion.

vendredi 17 décembre 2021

L'autogestion en Argentine 20 ans après 2001


Andrés Ruggeri*

C’est en 2001 que pour la première fois que l’on a prêté attention sur un phénomène que des secteurs du mouvement ouvrier menaient depuis au moins dix ans avant le déclenchement de l'épidémie : la lutte pour la récupération et l'autogestion de diverses usines et unités de production, un processus connu par la suite sous le nom d'entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Dans ce texte, nous proposons une évaluation critique des limites et du potentiel de cette importante expérience argentine.

Il est assez fréquent que, pour faire référence au mouvement des entreprises récupérées en Argentine, on établisse une relation avec les événements de 2001 ou, directement, on l'identifie comme ayant surgi à cette époque. Les usines récupérées, ainsi que les piqueteros et les assemblées populaires, apparaissent comme les nouveaux mouvements sociaux qui représentent une rupture avec tout ce qui avait précédé, nés lors de la rébellion des 19 et 20 décembre.

samedi 27 novembre 2021

Économie des travailleur-se-s : une VIIIe rencontre internationale en virtuel


Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville

La VIIIe rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et travailleurs s'est achevée le 13 novembre à Mexico. Initialement prévue du 30 août au 31 octobre 2021, une partie de la programmation a été décalée dans le temps par le comité organisateur mexicain. Dans le contexte de pandémie, cette rencontre s'est déroulée intégralement en virtuel, ce qui a limité la diversité des activités mais a aussi été une opportunité à certains égards. Indéniablement, elle aura été d'une grande richesse tant du point de vue de la qualité des témoignages et des réflexions, que de la diversité des intervenant-e-s. Suite à l'annulation des rencontres régionales à l'automne 2020, cette VIIIe édition aura permis de démontrer la vitalité du réseau international et notamment son ancrage en Amérique Centrale et du Sud après 14 années d'existence.

vendredi 15 octobre 2021

Argentine : Les défis récents des entreprises récupérées (2015-2021)

Par Richard Neuville

Au cours des quatre années de gouvernance néolibérale de Mauricio Macri (2015-2019), les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) firent preuve d'une résistance énorme pour continuer à produire. Elles espéraient bénéficier d'un répit et d'un soutien de la part du nouveau président de la nation argentine, Alberto Fernández, péroniste de centre-gauche, qui prit ses fonctions le 10 décembre 2019. C'était sans compter avec la pandémie, qui allait sévir et affecter le secteur économique, dont les ERT. Pourtant, pour la première fois, plusieurs militants historiques du processus de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s et universitaires spécialistes de ce mouvement étaient appelés à occuper des responsabilités dans des ministères et organismes liés à l'économie sociale à partir de 2020. Nous allons analyser ici brièvement ces évolutions.

Mexique : un plaidoyer pour l’autogestion des « Femmes en lutte de Topilejo »

Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville

Dans le cadre des activités de la VIIIe Rencontre internationale des travailleur-se-s qui se déroule à distance actuellement à Mexico 1, le 9 septembre dernier, le département des relations sociales de l’Université autonome métropolitaine de Mexico (UAM-Unidad Xochimilco) effectuait une visite virtuelle, consultable en temps réel, au Centre de services communautaires des femmes en lutte (Centro de Servicios Comunitarios Mujeres en Lucha) 2.

vendredi 10 septembre 2021

Séance inaugurale VIIIe rencontre de l'économie des travailleur-se-s

 
Voir la vidéo de la séance inaugurale


Appel VIIIe Rencontre internationale de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

 

VIIIe Rencontre internationale

de “L'Économie des travailleuses et travailleurs”

Ville de Mexico – 30 août au 31 octobre 2021


Le réseau international de l'Économie des travailleuses et travailleurs annonce la réalisation de sa VIIIe rencontre internationale à Mexico du 30 août au 31 octobre 2021. Nous invitons les travailleur-se-s des syndicats démocratiques, des coopératives, des entreprises récupérées et autogérées, des organisations de l'économie sociale et populaire, les universitaires, les spécialistes et tous les autres intéressés par une nouvelle économie des travailleur-se-s à y participer.

mercredi 17 mars 2021

La Commune : un laboratoire historique (contre-culture, contre-société, contre-institution)

René LOURAU *

Nous publions cet article paru en mars 1971 dans la revue Autogestion et socialisme n°15 car il synthétise bien l'expérience de la Commune de Paris.

Parce qu'elle a expérimenté, dans une situation de crise sociale, politique et militaire, des formes nouvelles d'organisation sociale ; parce qu'elle a mis en avant le rôle des marginaux dans l'action de changement ; et parce qu'elle a révélé in vivo le lien entre changement dans les rapports sociaux et développement des forces productives, la Commune de Paris, en 1871, peut être qualifiée de laboratoire historique. « Laboratoire historique » n'est pas une métaphore, ni une reprise historiciste de la notion de « laboratoire social ». Il faut prendre l'expression au sens d'expérience concrète, cumulative, enrichissant la théorie politique et sociologique ainsi que la pratique du mouvement ouvrier international.

mardi 26 janvier 2021

Les utopiques - La Commune de Paris


1871-2021, la Commune a 150 ans. Un siècle et demi ! Deux écueils possibles : la commémoration acritique, à grand renfort d’images sacrées, de récits hagiographiques (souvent préconçus) ; l’ignorance d’un pan d’histoire ouvrière inconnue car vieille, combattue par l'ordre, mal ou non enseignée, masculinisée … Dans les deux cas, ce serait ne pas servir nos réflexions et actions d’aujourd’hui, et de demain, pour l’émancipation sociale.

lundi 14 décembre 2020

Manifeste du mutualisme et de l'autogestion

 

Ce manifeste a été rédigé en italien par le réseau Fuori Mercato (En dehors du Marché)

1. Comme proposé lors de la conférence organisée à Scup [espace social autogéré à Rome] les 7 et 8 avril 2018, notre objectif était d'ouvrir un large débat sur les expériences d'autogestion et sur le statut des biens communs et des « usages civiques », dans le but de démarrer un processus d'écriture collective et de créer une sorte de « manifeste du mutualisme et de l’autogestion ». Ce qui nous a amené dans cette direction, c’est la détermination de revendiquer le droit à l’existence et au développement d’expériences, d’entreprises, d’activités autogérées, mutualistes et coopératives, avec des moyens concordants aux lois en vigueur, mais aussi en mesure de les dépasser et en envisageant des codifications juridiques plus avancées. Ce processus se développe à partir des références à la Constitution et à la définition de codifications qui ont déjà été élaborées au niveau local, comme dans la « Déclaration d’usage civique » de Mondeggi Bene Comune.

Économie des travailleur-se-s : une VIIe rencontre sous le signe de la résistance et des alternatives

 

 

Par Alexandra Cretté, Marion Décavé et Richard Neuville

La VIIe Rencontre internationale de l’« Économie des travailleuses et des travailleurs » s’est tenue au sein de l’École nationale Florestan Fernandes (ENFF) à Guararema à soixante-dix kilomètres de São Paulo (Brésil) du 25 au 29 de septembre 2019. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017). Comme c’est le cas depuis 2015, elle a été précédée par trois rencontres régionales qui ont été organisées à Santiago du Chili pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et Centrale et à Milan pour la région euro-méditerranéenne entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Les choix du Brésil et de l’école des cadres du Mouvement des travailleur-se-s ruraux sans-terre (MST) ne sont pas le fait du hasard. 

 

Fuori Mercato : Entretien avec Salvatore Cannavò et Gigi Malabarba*


CT : Vous avez été les initiateurs du réseau Fuori Mercato (En-dehors du marché), pourriez-vous expliquer la genèse de ce réseau, ses activités, son implantation territoriale et ses objectifs ? 

Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.

On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.

Autogestion, écologie et féminisme au cœur de la IIIe rencontre de l’« Économie des travailleur-se-s »

(Milan, 12-14 avril 2019)

Par Bruno Della Sudda et Richard Neuville

La troisième rencontre euro méditerranéenne de l’« Économie des travailleur-se-s »i s'est tenue du 12 au 14 avril 2019 à Trezzano sul Naviglio (Banlieue de Milan), dans les locaux de l'usine autogérée RiMaflowii. Elle s'inscrivait dans le cadre des activités du réseau international initié en 2007 lors de la première réunion organisée en Argentine, à l'initiative du programme Faculta Abierta de l'université de Buenos Aires. Elle faisait suite des IIIe rencontres régionales sud-américaine et centre/nord-américaine qui furent organisées à Santiago du Chili et à Mexico l’automne dernier. Le retard pris pour la rencontre euro méditerranéenne est dû à la menace d’expulsion qui pesait sur les travailleur-se-s de l’usine RiMaflow ces derniers mois. L’organisation s’est appuyée sur le réseau national Fuorimercato (hors du marché) Autogestione in movimentoiii mis en place ces dernières années en Italie. Cette rencontre s’inscrivait dans le prolongement de celles tenues dans les usines Fralib (aujourd’hui SCOP-TI) à Gémenos en janvier 2014iv et Vio-Me à Thessalonique en octobre 2016v par le réseau euro méditerranéen. Elle a rassemblé 250 personnes environ avec une parité hommes/femmes et une proportion importante de jeunes. Elle a réuni des participant.es d’une dizaine de pays : Allemagne, Belgique, Croatie, État espagnol, France, Grèce, Hongrie, Italie, Kurdistan, Russie, ainsi qu'une délégation d'Argentine et du Brésil représentant le réseau mondial.

mercredi 10 avril 2019

12-14 avril – Milan : rencontre euroméditerranéenne « L’économie des travailleur.se.s »



Appel à participation
à la IIIe Rencontre euro-méditerranéenne de l’Économie des travailleur-se-s
12-14 avril 2019
Usine récupérée RiMaflow, Trezzano sul Naviglio (Milan), Italie

La première rencontre internationale de l’économie des travailleur-se-s s’est tenue en 2007 en Argentine. Elle a réuni des travailleurs et travailleuses d’usines récupérées et de collectifs de travail, des activistes sociaux et politiques, des syndicalistes et des universitaires. Depuis, ces rencontres internationales se tiennent tout les deux ans et constituent un espace de rencontres, de discussions et de réflexions sur les défis auxquels les travailleur-se-s sont confronté-e-s pour défendre par l’autogestion leurs moyens de subsistance contre les attaques du capitalisme mondialisé. Depuis 2014, des rencontres régionales (Amérique du nord et centrale, Amérique du sud et Europe) sont organisées entre deux éditions mondiales.

mercredi 20 décembre 2017

Présentation Réseau international de l’« Economie des travailleur-se-s »



Université d’automne Global Labour Intertional / ReAct 20 au 22 novembre 2017




Intervention Richard Neuville sur le Réseau international de l’« Economie des travailleur-se-s » 

I. Historique du réseau
II. Fondements
III. Axes de débats
Vers une articulation accrue entre les acteurs et notamment syndicaux

Historique du réseau

Le réseau est né en 2007 à l’initiative de chercheurs de l’université de Buenos Aires qui avaient suivis et accompagnés le processus de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s (ERT) depuis 2001 en Argentine dans le cadre du programme Facultad Abierta.

« L’usine de rien », une invitation à la réflexion sur le travail et l’autogestion



Le film « A Fábrica de nada » (L’usine de rien) est avant tout une expérience collective à l’image de l’histoire qu’il raconte, une lutte ouvrière qui débouche sur une occupation et une récupération d’entreprise par ses travailleur-se-s. En effet, c’est un collectif portugais, organisé en coopérative de production « Terratreme Filmes », indépendant des grosses maisons de production, qui a écrit, réalisé et produit le film. Ce n’est donc pas le fruit du hasard que l’écriture du scenario soit si riche et aborde autant de registres, elle correspond à une pratique et se révèle juste par son adéquation entre le fond et la forme.