Dans leur préface, Richard Neuville et Nils Solari, reviennent, entre autres, sur la situation en Argentine dans les années 2000, le « Que se vayan todos ! », les expériences des entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Ils soulignent qu’Andrés Ruggeri et l’équipe Facultad Abierta livrent « une
version distanciée du phénomène, en présentant à la fois ses conquêtes
et ses réussites, mais surtout, sans oublier d’énoncer l’ensemble des
contraintes et des contradictions qui le traversent ». Ils parlent des « Rencontres internationales de l’économie des travailleurs », de la nécessité des échanges et des transmissions d’expérience, « Car
les mouvements de reprise d’entreprises se déploient non seulement dans
la pratique, mais ils sont également porteurs de théorie »…
Bienvenu-e sur Alter Autogestion. Vous trouverez des références et des articles en français ou en castillan sur l'autogestion et l'Amérique Latine. Bonne visite !
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jeudi 9 avril 2015
jeudi 19 mars 2015
Message de solidarité de l'association pour l'autogestion avec VioMe
Solidarity
with the workers of VIOME / Solidarité avec les
travailleur-se-s de VIOME / Solidaridad con los-las trabajadores-as
de VIOME
The
signatories, members of the association for the self-management
(International committee of the economy of the workers - France)
express their total solidarity with the greeks workers of the company
VIOME (Thessalonic) in order for them to keep on their experience of
labor management. They specifically ask the Greek justice not to
question this self-management experience which protects jobs and
demonstrates that another economy is possible.
Greetings
internationalists,
Paris, March 18th
lundi 16 mars 2015
Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME devant la menace immédiate de la liquidation
Appel des travailleur-se-s de VIO-ME
Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entamé une longue lutte pour l'autogestion de l'usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu'ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l'usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d'égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l'étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.
samedi 7 mars 2015
Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs
La
prochaine rencontre internationale biennale de
l’Économie des travailleuses et des travailleurs
se déroulera dans les locaux de
l’usine nationalisée VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à
Punto Fijo dans la péninsule
de Paraguaná au Venezuela du 22
au 26 juillet 2015 (Voir la convocation en castillan et en français
en pièce jointe). Elle revêtira un caractère particulier au regard
des expériences en cours et de la nature, bien qu'en crise, du
pouvoir dans ce pays. Ainsi, le comité d'organisation local est
notamment animé par le Comité national pour le contrôle ouvrier et
le Front national de lutte de la classe ouvrière, ainsi que par des
travailleur-se-s engagé-e-s dans les expériences concrètes de
contrôle ouvrier ou de cogestion, bien distinctes de celles des
entreprises récupérées argentines, brésiliennes, uruguayennes ou
européennes, autonomes des états. Ce sera donc l'occasion de
revisiter les concepts d'autogestion,
de gestion ouvrière, de cogestion, de contrôle ouvrier, de
coopérativisme, d'entreprises de production sociale (spécifiques au
Venezuela) à partir de la praxis, une confrontation indispensable
entre la théorie et la pratique dans la perspective d'une
actualisation de ces débats. Tout comme la relation dialectique et
la confrontation entre pouvoir étatique et autonomie du mouvement
populaire qui devrait être au cœur des débats.
dimanche 7 septembre 2014
Impact et incidences des politiques publiques dans le développement coopératif vénézuélien
Par Richard Neuville
La constitution vénézuélienne adoptée en 1999 a attribué une place prépondérante
à la participation populaire. Sur le plan économique et social, dans son
article 184, elle facilite l'action des instances de cogestion, d'autogestion à
travers la "participation des travailleurs à la gestion des entreprises
publiques" et la "gestion d’entreprises sous forme coopérative
et d’entreprises communautaires de service pour favoriser l’emploi" et
"toute forme associative guidée par des valeurs de coopération mutuelle et
de solidarité"[1].
mardi 22 juillet 2014
Autogestion, retour gagnant*
Par Bruno DELLA SUDDA et Patrick
SILBERSTEIN
L'autogestion ? Disparue des radars en Europe avec le reflux politico-social de la décennie 1980 et du début des années 1990, elle avait marqué les esprits avec la grève des Lip, véritable coup de tonnerre en 1973 qui faisait la démonstration magnifique de cet impensé du capitalisme : on n'a pas besoin d'un patron pour faire tourner une usine, assurer la production et la distribution...
L'autogestion ? Disparue des radars en Europe avec le reflux politico-social de la décennie 1980 et du début des années 1990, elle avait marqué les esprits avec la grève des Lip, véritable coup de tonnerre en 1973 qui faisait la démonstration magnifique de cet impensé du capitalisme : on n'a pas besoin d'un patron pour faire tourner une usine, assurer la production et la distribution...
La
grève des Lip n'était pas isolée. D'autres grèves autogestionnaires, moins
emblématiques mais tout autant significatives ont eu lieu à cette époque un peu
partout dans le monde. Ainsi, celle de la Lucas Aerospace au Royaume-Uni (1976)
qui a vu les salarié-e-s adopter la démarche d'un contre-plan ouvrier avec
reconversion de la production militaire en production médicale. Tels les Sanofi
plus près de nous, ils et elles pensaient la production industrielle
socialement utile et donc l'après-capitalisme.
"Propriété et expropriations - Des coopératives à l'autogestion généralisée"*
Textes de
Karl Marx et Friedrich Engels présentés par Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka
(Syllepse - 2013).
Pourquoi revenir aujourd’hui sur les coopératives à
travers des textes de Marx et Engels alors qu’ils sont jugés indifférents voire
hostiles à cette question ?
Dans une longue introduction, Pierre Cours-Salies
et Pierre Zarka montrent qu’il serait temps de ne plus lire chez nos deux
barbus ce qui ne s’y trouve pas et au contraire d’y lire ce qui est un élément
constitutif de leur pensée : une attention permanente à ce qui naissait
dans le mouvement ouvrier. Ils ne pouvaient pas ne pas s’intéresser aux
coopératives, qui furent au centre de polémiques sur la stratégie
anticapitaliste. Et leur appréciation fut positive.
Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib
Nous publions successivement un article et deux entretiens publiés dans la revue ContreTemps n°22 -Eté 2014.
Par Richard Neuville*
La première rencontre
européenne « L’économie des travailleurs » s’est tenue les 31 janvier et 1er
février 2014 dans les locaux de l’usine occupée Fralib à Gémenos (Bouches du Rhône).
Elle a été organisée par le programme « Faculté ouverte » de l'Université de
Buenos Aires, le Département d’études du travail de l’Université autonome de
Mexico-Xochimilco, l'institut de sciences économiques et autogestion (ICEA-Etat
espagnol), le réseau Workerscontrol.net, les travailleurs de Fralib et
l’Association pour l’autogestion, avec le soutien de l'Association Provence
Solidarité Amérique du Sud.
Récupérations d'entreprises au Brésil - Entretien avec Vanessa Moreira Sigolo
Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le
début de ces études universitaires en sciences sociales et relations
internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite
pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec
les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur
des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique
de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association
nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du
Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a
participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la
première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs
au Brésil qui a été publiée en 2013[1].
Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et
effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences
Sociales (EHESS), à Paris.
mercredi 18 juin 2014
Diren ! Kazova : l’usine turque sous le contrôle de ses travailleurs
Par Joris Leverink – le 4 juin 2014
A la
veille du premier anniversaire du soulèvement du Parc Gezi, un petit groupe
d’ouvriers du textile explore une alternative radicale : occuper,
résister, produire !
Diren !
Kazova, lit-on sur la pancarte
fixée au-dessus de l’entrée d’un petit centre commercial et culturel dans le
quartier animé de Sisli à Istanbul. A l’intérieur, le sol est pavé, donnant au
visiteur l’impression d’arriver dans un marché de rue. Des slogans comme « 1er
Mai ! », « Kazova résiste ! » et « Vive
la Révolution ! » sont écrits sur les pavés partout dans la
pièce. Aux murs sont accrochées des tringles où sont accrochés des pulls, des
centaines de pulls. À première vue, on dirait des pulls ordinaires. Jusqu’à ce
que l’on apprenne l’histoire qu’il y a derrière eux. Et, soudain, les pulls se
transforment en symboles de résistance, en signes de défi et en un espoir
matérialisé d’une société plus égalitaire, d’une économie plus juste – et, oui,
même d’un monde meilleur.
dimanche 8 juin 2014
Les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil
Couverture du livre "Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil" |
Présentation et
synthèse de Richard Neuville*
En 2013, la
publication d’un livre universitaire sur le processus de
récupération des entreprises par les travailleurs au Brésil est
venue rappeler qu’un processus identique à celui de l’Argentine
s’est déroulé dans ce pays et qu’il l’a même précédé[1].
Pratiquement inconnu en France et en Europe, celui-ci demeure
pourtant une réalité qui s’est traduite par des centaines de
luttes et des récupérations par les travailleurs qui ont culminées
au cours de la période 1993-2003. Processus que certain-e-s
d’entre-nous avions découvert à l’occasion des premiers forums
sociaux mondiaux à Porto Alegre lors de visites d’usines
récupérées et de rencontres avec des militant-e-s
autogestionnaires directement impliqués dans le soutien à ces
expériences dans l'État du Rio Grande do Sul. A l’époque,
curieusement nos camarades brésiliens ignoraient les récupérations
en Argentine. Les forums sociaux suivants allaient contribuer à
multiplier les échanges entre les expériences de ces deux pays,
tout comme le travail universitaire qui allait déboucher en 2007 sur
la première rencontre internationale « L’économie des
travailleurs » à Buenos Aires.
vendredi 30 mai 2014
Programme de la Foire à l'autogestion Gard-Cévennes du 13 au 15 juin 2014
Nous vivons une époque où
les doutes l'emportent sur les certitudes. Les modèles économiques et
politiques existants génèrent des crises profondes. L'invention de nouvelles façons
d'agir, de produire, de décider, d'exister... est plus que jamais d'actualité́.
La recherche de sens est forte.
mardi 27 mai 2014
Alternatives et Autogestion
Défendre l'emploi, refuser les plans
dits "sociaux", interdire les licenciements, c’est le minimum que
l’on devrait attendre d’un gouvernement social-démocrate. Ce qui, bien entendu,
ne se produira ni aujourd’hui ni demain avec ce gouvernement. La gauche de transformation
a évidemment des ambitions plus radicales, qu’elle s’efforce d’articuler à ces
objectifs minimaux en formulant des propositions transitoires afin de tracer
les voies d’une alternative au capitalisme en s’appuyant sur les potentialités
que lui offre la situation politique et sociale. Pour rebâtir une espérance et
donner de la lisibilité à la transformation sociale, il lui faut tenter en
permanence d’articuler le possible et le projet, l’exigence et la dynamique
transformatrice, l’immédiat et le futur immédiat. La crise bretonne, Spanghero,
Fralib, Sanofi, la SNCM et bien d’autres « cas offrent la possibilité de
concrétiser un autre « possible ».1
Fralib : une victoire de grande portée !
Communiqué victorieux des travailleur-se-s de Fralib :
1336 jours de lutte
SCOP T.I C’EST PARTI
UNE VICTOIRE SYNDICALE DE
GRANDE PORTÉE
Dans
notre assemblée générale du dimanche 25 mai, les Fralibs ont décidé à
l’unanimité d’approuver la signature d’un protocole d’accord avec le groupe
UNILEVER.
Cet
accord a été signé hier en fin d’après-midi à l’issu d’une ultime réunion de
négociation à Paris. Il
permet d’ouvrir de réelles perspectives de construction de notre SCOP.
mercredi 21 mai 2014
Alstom : appropriation collective
Appel / pétition
Siemens, General Electric ? On nous tient en haleine pour savoir qui va dépecer Alstom, fleuron de l’industrie et de la technologie française. Bouygues la cède à qui paie afin de récupérer du cash pour d’autres opérations financières. Le gouvernement se résigne à accompagner le processus pour « limiter (momentanément ?) la casse sociale ».
Il faut se mettre en travers de cette route ! Il est temps de crier « aux voleurs ! » Il est temps que le pillage par les actionnaires cesse. Comment prétendre être un gouvernement de gauche si devant un tel démantèlement on se contente de commenter, et d’intervenir à la marge ?
Siemens, General Electric ? On nous tient en haleine pour savoir qui va dépecer Alstom, fleuron de l’industrie et de la technologie française. Bouygues la cède à qui paie afin de récupérer du cash pour d’autres opérations financières. Le gouvernement se résigne à accompagner le processus pour « limiter (momentanément ?) la casse sociale ».
Il faut se mettre en travers de cette route ! Il est temps de crier « aux voleurs ! » Il est temps que le pillage par les actionnaires cesse. Comment prétendre être un gouvernement de gauche si devant un tel démantèlement on se contente de commenter, et d’intervenir à la marge ?
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