M. Colloghan
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lundi 16 mars 2015

Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME devant la menace immédiate de la liquidation

Appel des travailleur-se-s de VIO-ME

Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entamé une longue lutte pour l'autogestion de l'usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu'ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l'usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d'égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l'étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.

samedi 7 mars 2015

Enjeux et défis de la Ve Rencontre internationale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs

Par Richard Neuville
 

 
La prochaine rencontre internationale biennale de l’Économie des travailleuses et des travailleurs se déroulera dans les locaux de l’usine nationalisée VTELCA (Venezolana de Telecomunicaciones) à Punto Fijo dans la péninsule de Paraguaná au Venezuela du 22 au 26 juillet 2015 (Voir la convocation en castillan et en français en pièce jointe). Elle revêtira un caractère particulier au regard des expériences en cours et de la nature, bien qu'en crise, du pouvoir dans ce pays. Ainsi, le comité d'organisation local est notamment animé par le Comité national pour le contrôle ouvrier et le Front national de lutte de la classe ouvrière, ainsi que par des travailleur-se-s engagé-e-s dans les expériences concrètes de contrôle ouvrier ou de cogestion, bien distinctes de celles des entreprises récupérées argentines, brésiliennes, uruguayennes ou européennes, autonomes des états. Ce sera donc l'occasion de revisiter les concepts d'autogestion, de gestion ouvrière, de cogestion, de contrôle ouvrier, de coopérativisme, d'entreprises de production sociale (spécifiques au Venezuela) à partir de la praxis, une confrontation indispensable entre la théorie et la pratique dans la perspective d'une actualisation de ces débats. Tout comme la relation dialectique et la confrontation entre pouvoir étatique et autonomie du mouvement populaire qui devrait être au cœur des débats.

dimanche 7 septembre 2014

Impact et incidences des politiques publiques dans le développement coopératif vénézuélien



Par Richard Neuville
La constitution vénézuélienne adoptée en 1999 a attribué une place prépondérante à la participation populaire. Sur le plan économique et social, dans son article 184, elle facilite l'action des instances de cogestion, d'autogestion à travers la "participation des travailleurs à la gestion des entreprises publiques" et la "gestion d’entreprises sous forme coopérative et d’entreprises communautaires de service pour favoriser l’emploi" et "toute forme associative guidée par des valeurs de coopération mutuelle et de solidarité"[1]

mardi 22 juillet 2014

Autogestion, retour gagnant*

Par Bruno DELLA SUDDA et Patrick SILBERSTEIN

L'autogestion ? Disparue des radars en Europe avec le reflux politico-social de la décennie 1980 et du début des années 1990, elle avait marqué les esprits avec la grève des Lip, véritable coup de tonnerre en 1973 qui faisait la démonstration magnifique de cet impensé du capitalisme : on n'a pas besoin d'un patron pour faire tourner une usine, assurer la production et la distribution...

La grève des Lip n'était pas isolée. D'autres grèves autogestionnaires, moins emblématiques mais tout autant significatives ont eu lieu à cette époque un peu partout dans le monde. Ainsi, celle de la Lucas Aerospace au Royaume-Uni (1976) qui a vu les salarié-e-s adopter la démarche d'un contre-plan ouvrier avec reconversion de la production militaire en production médicale. Tels les Sanofi plus près de nous, ils et elles pensaient la production industrielle socialement utile et donc l'après-capitalisme.

"Propriété et expropriations - Des coopératives à l'autogestion généralisée"*



Textes de Karl Marx et Friedrich Engels présentés par Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka (Syllepse - 2013).
  
Pourquoi revenir aujourd’hui sur les coopératives à travers des textes de Marx et Engels alors qu’ils sont jugés indifférents voire hostiles à cette question ?
Dans une longue introduction, Pierre Cours-Salies et Pierre Zarka montrent qu’il serait temps de ne plus lire chez nos deux barbus ce qui ne s’y trouve pas et au contraire d’y lire ce qui est un élément constitutif de leur pensée : une attention permanente à ce qui naissait dans le mouvement ouvrier. Ils ne pouvaient pas ne pas s’intéresser aux coopératives, qui furent au centre de polémiques sur la stratégie anticapitaliste. Et leur appréciation fut positive.

Rencontre européenne « L’économie des travailleurs » dans l’entreprise Fralib



Nous publions successivement un article et deux entretiens publiés dans la revue ContreTemps n°22 -Eté 2014.

Par Richard Neuville*

La première rencontre européenne « L’économie des travailleurs » s’est tenue les 31 janvier et 1er février 2014 dans les locaux de l’usine occupée Fralib à Gémenos (Bouches du Rhône). Elle a été organisée par le programme « Faculté ouverte » de l'Université de Buenos Aires, le Département d’études du travail de l’Université autonome de Mexico-Xochimilco, l'institut de sciences économiques et autogestion (ICEA-Etat espagnol), le réseau Workerscontrol.net, les travailleurs de Fralib et l’Association pour l’autogestion, avec le soutien de l'Association Provence Solidarité Amérique du Sud.

Récupérations d'entreprises au Brésil - Entretien avec Vanessa Moreira Sigolo



Vanessa Moreira Sigolo est sociologue et, depuis le début de ces études universitaires en sciences sociales et relations internationales en 2002, elle travaille dans l’éducation populaire et milite pour l’autogestion, la récupération des entreprises par les travailleurs et avec les mouvements sociaux de l’économie solidaire au Brésil. Elle intervient sur des projets d’extension universitaire au sein de l’université de São Paulo (USP), sur un programme d’Incubation technologique de coopératives populaires (ITCP USP), en collaboration avec l’Association nationale des travailleurs d’entreprises autogérées (ANTEAG) et au sein du Département d’économie solidaire (NESOL USP). En 2011 et 2012, elle a participé, avec une équipe de chercheurs de dix universités brésiliennes, à la première enquête nationale sur les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil qui a été publiée en 2013[1]. Actuellement, elle prépare un doctorat en sociologie dans cette université et effectue un stage de doctorante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), à Paris.

mercredi 18 juin 2014

Diren ! Kazova : l’usine turque sous le contrôle de ses travailleurs




Par Joris Leverink – le 4 juin 2014


A la veille du premier anniversaire du soulèvement du Parc Gezi, un petit groupe d’ouvriers du textile explore une alternative radicale : occuper, résister, produire !
Diren ! Kazova, lit-on sur la pancarte fixée au-dessus de l’entrée d’un petit centre commercial et culturel dans le quartier animé de Sisli à Istanbul. A l’intérieur, le sol est pavé, donnant au visiteur l’impression d’arriver dans un marché de rue. Des slogans comme « 1er Mai ! », « Kazova résiste ! » et « Vive la Révolution ! » sont écrits sur les pavés partout dans la pièce. Aux murs sont accrochées des tringles où sont accrochés des pulls, des centaines de pulls. À première vue, on dirait des pulls ordinaires. Jusqu’à ce que l’on apprenne l’histoire qu’il y a derrière eux. Et, soudain, les pulls se transforment en symboles de résistance, en signes de défi et en un espoir matérialisé d’une société plus égalitaire, d’une économie plus juste – et, oui, même d’un monde meilleur.

dimanche 8 juin 2014

Les entreprises récupérées par les travailleurs au Brésil

Couverture du livre "Empresas Recuperadas por Trabalhadores no Brasil"
Présentation et synthèse de Richard Neuville*

En 2013, la publication d’un livre universitaire sur le processus de récupération des entreprises par les travailleurs au Brésil est venue rappeler qu’un processus identique à celui de l’Argentine s’est déroulé dans ce pays et qu’il l’a même précédé[1]. Pratiquement inconnu en France et en Europe, celui-ci demeure pourtant une réalité qui s’est traduite par des centaines de luttes et des récupérations par les travailleurs qui ont culminées au cours de la période 1993-2003. Processus que certain-e-s d’entre-nous avions découvert à l’occasion des premiers forums sociaux mondiaux à Porto Alegre lors de visites d’usines récupérées et de rencontres avec des militant-e-s autogestionnaires directement impliqués dans le soutien à ces expériences dans l'État du Rio Grande do Sul. A l’époque, curieusement nos camarades brésiliens ignoraient les récupérations en Argentine. Les forums sociaux suivants allaient contribuer à multiplier les échanges entre les expériences de ces deux pays, tout comme le travail universitaire qui allait déboucher en 2007 sur la première rencontre internationale « L’économie des travailleurs » à Buenos Aires.

vendredi 30 mai 2014

Programme de la Foire à l'autogestion Gard-Cévennes du 13 au 15 juin 2014


Appel  à ceux et celles qui cherchent à reprendre leur vie en main !

Nous vivons une époque où les doutes l'emportent sur les certitudes. Les modèles économiques et politiques existants génèrent des crises profondes. L'invention de nouvelles façons d'agir, de produire, de décider, d'exister... est plus que jamais d'actualité́. La recherche de sens est forte.

mardi 27 mai 2014

Alternatives et Autogestion

Par Patrick Le Tréhondat et Patrick Silberstein*

Défendre l'emploi, refuser les plans dits "sociaux", interdire les licenciements, c’est le minimum que l’on devrait attendre d’un gouvernement social-démocrate. Ce qui, bien entendu, ne se produira ni aujourd’hui ni demain avec ce gouvernement. La gauche de transformation a évidemment des ambitions plus radicales, qu’elle s’efforce d’articuler à ces objectifs minimaux en formulant des propositions transitoires afin de tracer les voies d’une alternative au capitalisme en s’appuyant sur les potentialités que lui offre la situation politique et sociale. Pour rebâtir une espérance et donner de la lisibilité à la transformation sociale, il lui faut tenter en permanence d’articuler le possible et le projet, l’exigence et la dynamique transformatrice, l’immédiat et le futur immédiat. La crise bretonne, Spanghero, Fralib, Sanofi, la SNCM et bien d’autres « cas offrent la possibilité de concrétiser un autre « possible ».1

Fralib : une victoire de grande portée !

Communiqué victorieux des travailleur-se-s de Fralib :

1336 jours de lutte
SCOP T.I C’EST PARTI

UNE VICTOIRE SYNDICALE DE GRANDE PORTÉE

Dans notre assemblée générale du dimanche 25 mai, les Fralibs ont décidé à l’unanimité d’approuver la signature d’un protocole d’accord avec le groupe UNILEVER.
Cet accord a été signé hier en fin d’après-midi à l’issu d’une ultime réunion de négociation à Paris. Il permet d’ouvrir de réelles perspectives de construction de notre SCOP.

mercredi 21 mai 2014

Alstom : appropriation collective

Appel / pétition

Siemens, General Electric ? On nous tient en haleine pour savoir qui va dépecer Alstom, fleuron de l’industrie et de la technologie française. Bouygues la cède à qui paie afin de récupérer du cash pour d’autres opérations financières. Le gouvernement se résigne à accompagner le processus pour « limiter (momentanément ?) la casse sociale ».

Il faut se mettre en travers de cette route ! Il est temps de crier « aux voleurs ! » Il est temps que le pillage par les actionnaires cesse. Comment prétendre être un gouvernement de gauche si devant un tel démantèlement on se contente de commenter, et d’intervenir à la marge ?