M. Colloghan

mercredi 11 décembre 2013

Bogotá : une destitution arbitraire et partisane du maire, un très mauvais signal pour la paix et la démocratie !

Colombie : Communiqué de France Amérique Latine

France Amérique Latine a appris avec indignation la destitution et par conséquent l’inéligibilité pour 15 ans du maire de Bogota Gustavo Francisco Petro Urrego par décision du procureur général de la République, Alejandro Ordoñez.

Notre association condamne de la manière la plus ferme cette décision qui constitue un déni de démocratie et une tentative de déstabilisation du processus de paix, de même que celle qui a frappé d’autres fonctionnaires municipaux.


Elle soutient la vaste mobilisation citoyenne qui manifeste et occupe de manière pacifique la place de Bolivar à Bogotá et s’exprime sur les réseaux sociaux dans un sursaut d'indignation générale contre cette décision arbitraire et totalement injustifiée. Elle assure le Maire de Bogotá de son soutien.


Le crime du maire de Bogotá est d'avoir voulu remunicipaliser le service de la collecte des ordures avec un objectif de diminution du tarif et de recyclage optimum tout en libérant le service des mafias qui s’en étaient emparé. C’est également d’être de gauche, d’avoir été guérillero dans le passé et de réaliser une action municipale en direction des secteurs populaires et en appui au processus de paix.

France Amérique Latine appelle le gouvernement et les autorités colombiennes à respecter et protéger les manifestants contre toute provocation et à garantir la volonté démocratique exprimée dans les urnes, réaffirmée par cette mobilisation populaire.

Nous exhortons les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire à mettre fin à la tyrannie d'un homme, dont l’élection a été entachée de marchandages, et qui s'abrite derrière son poste de fonctionnaire omnipotent pour éliminer de manière partisane les artisans de la paix, comme cela a été en son temps le cas de la militante et ex-sénatrice Piedad Cordoba Ruiz.

L'opinion publique internationale reste extrêmement vigilante au dénouement de cette décision arbitraire.


Paris, le 10 décembre 2013.

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