Colombie : Communiqué de France Amérique Latine
France
Amérique Latine a appris avec indignation la destitution et par
conséquent l’inéligibilité pour 15 ans du maire de Bogota Gustavo
Francisco Petro Urrego par décision du procureur général de la République, Alejandro Ordoñez.
Notre
association condamne de la manière la plus ferme cette décision qui
constitue un déni de démocratie et une tentative de déstabilisation du
processus de paix, de même que celle qui a frappé d’autres
fonctionnaires municipaux.
Elle soutient la vaste mobilisation citoyenne qui manifeste et occupe de manière pacifique la place de Bolivar à Bogotá et s’exprime sur les réseaux sociaux dans un sursaut d'indignation générale contre cette décision arbitraire et totalement injustifiée. Elle assure le Maire de Bogotá de son soutien.
Le
crime du maire de Bogotá est d'avoir voulu remunicipaliser le service
de la collecte des ordures avec un objectif de diminution du tarif et de
recyclage optimum tout en libérant le service des mafias qui s’en
étaient emparé. C’est également d’être de gauche, d’avoir été guérillero
dans le passé et de réaliser une action municipale en direction des
secteurs populaires et en appui au processus de paix.
France
Amérique Latine appelle le gouvernement et les autorités colombiennes à
respecter et protéger les manifestants contre toute provocation et à
garantir la volonté démocratique exprimée dans les urnes, réaffirmée par
cette mobilisation populaire.
Nous
exhortons les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire à mettre fin à
la tyrannie d'un homme, dont l’élection a été entachée de marchandages,
et qui s'abrite derrière son poste de fonctionnaire omnipotent pour
éliminer de manière partisane les artisans de la paix, comme cela a été
en son temps le cas de la militante et ex-sénatrice Piedad Cordoba Ruiz.
L'opinion publique internationale reste extrêmement vigilante au dénouement de cette décision arbitraire.
Paris, le 10 décembre 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire